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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Trudeau et Poilievre échangent déjà leurs premiers coups

Photo d'archives, AFP
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Raphaël Pirro | Agence QMI

2022-09-12T23:04:47Z
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Justin Trudeau et Pierre Poilievre ont déjà donné le ton de la prochaine session parlementaire en lançant les hostilités par médias interposés lundi, deux jours seulement après l’élection du nouveau chef conservateur.

«On tombe en période préélectorale où chacun va tenter de définir l’autre», a analysé Eric Montigny, politologue à l’Université Laval.

La date de la prochaine élection n’est pas fixée étant donné le contexte de gouvernement minoritaire, mais la course est lancée chez les libéraux pour tenter de trouver une «étiquette qui colle» à Pierre Poilievre.

«Les libéraux vont essayer de le définir comme ayant des idées farfelues, tandis que M. Poilievre a déjà parlé de déloger un «vieux gouvernement» dans son discours de victoire», a expliqué M. Montigny.

«Des slogans, des phrases creuses, des attaques insouciantes : ce n’est pas ça, avoir un plan», a prononcé Justin Trudeau lors de sa réunion de caucus au Nouveau-Brunswick.

Le premier ministre n’a pas hésité à revenir sur les déclarations controversées de M. Poilievre par rapport à la Banque du Canada ou encore sur sa confiance dans les cryptomonnaies pour le décrédibiliser.

Le coût de la vie au cœur des combatsTout porte à croire que le terrain de bataille sera celui de l’économie, de l’inflation et du coût de la vie, terrain sur lequel Pierre Poilievre veut amener M. Trudeau.

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M. Poilievre a lancé le bal lors de sa première réunion de caucus en tant que chef, lundi matin à Ottawa, en parlant longuement de la «peine» des Canadiens qu’il a constatée en visitant le pays durant la course à la chefferie.

«C’est notre devoir au Parti conservateur de transformer cette peine en espoir, et c’est ce que nous allons faire», a-t-il promis.

«J’ai entendu monsieur Poilievre parler de combien d’argent on a gaspillé dans les dernières années sur les Canadiens, a répliqué M. Trudeau quelques heures plus tard. Je veux mettre une chose bien au clair : le fait d’avoir été là pour les travailleurs, les familles, les étudiants, les aînés, les entreprises, et tous les Canadiens, c’était la bonne chose à faire et c’était la chose intelligente à faire pour notre économie.»

Tandis que M. Poilievre a fait mention des «jeunes adultes de trente ans qui vivent dans le sous-sol de leurs parents», M. Trudeau a parlé «jeunes adultes qui épargnent et qui travaillent fort, mais qui n’ont toujours pas les moyens de s’acheter une maison».

«Les stratèges des deux partis peuvent anticiper qu’avec les hausses d’intérêt à venir, il y aura une pression accrue sur les gens. Si on prend ce thème-là aujourd’hui, on peut imaginer que dans cinq ou six mois, le terrain sera encore plus fertile», a expliqué Eric Montigny.

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