Le premier ministre Justin Trudeau a annoncé mardi un nouveau prêt de 200 millions $ pour épauler la solvabilité de l’Ukraine ainsi qu’un investissement de 150 millions $ en développement humanitaire et en sécurité.

Cette dernière enveloppe ira notamment à la recherche de solutions en agriculture, alors que la guerre en Ukraine a fortement fragilisé les exportations de ce pays producteur de grain.

«Au Canada, nos agriculteurs sont généralement confrontés à de grands défis et ont prouvé qu'ils étaient inventifs et créatifs. Nous allons donc apporter cette expertise en Ukraine pour aider autant que possible», a prononcé M. Trudeau, de passage en Allemagne pour un sommet du G7 en ce début de semaine.

Cette annonce survient alors que le Canada a ajouté plus de 80 personnes et entités liées à l’invasion russe sur sa liste de sanctions lundi.

M. Trudeau a indiqué que le gouvernement s’apprêtait à imposer d’autres sanctions contre les personnes et entités qui contribuent aux opérations de désinformation du gouvernement russe. Le Canada devrait aussi bientôt interdire les importations de produits en or provenant de Russie.

«Il est important que le monde ne perde pas de vue ce qui se passe en Ukraine», a-t-il déclaré.

Le gaz canadien en question

Le premier ministre a été talonné par les journalistes sur la question de l’approvisionnement en gaz des pays européens, qui dépendent toujours à divers degrés des importations de gaz naturel russe.

Des conversations ont régulièrement lieu à ce sujet avec les partenaires européens, et le sommet du G7 en Allemagne qui prend fin mardi n’a pas été différent.

M. Trudeau a insisté sur le fait qu’il fallait que le Canada et le reste du monde continuent de cheminer vers un monde qui carbure sans énergies fossiles, mais que dans le «court terme» le Canada augmenterait légèrement ses exportations de pétrole.

Le premier ministre a souligné que l’infrastructure nécessaire pour l’exportation de gaz naturel liquéfié serait «du même type que celui qui sera nécessaire lors de notre transition vers l'hydrogène».

«De nombreuses conversations» ont lieu avec le chancelier allemand Olaf Scholz à ce sujet, étant donné que l’Allemagne est l’un des pays européens les plus dépendants au gaz russe.