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L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

«Trouver le Nord»: braver les grands froids grâce à la chaleur humaine

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Photo portrait de Frédérique De Simone

Frédérique De Simone

2022-10-12T23:41:48Z
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Quitter les turbulences urbaines et le rythme effréné de la ville pour se reconnecter avec la terre, communier avec la nature et se rapprocher de l’essentiel; c’est le choix qu’a fait le guide, aventurier et moniteur de ski Benoît Havard, dont le quotidien fait l’objet d’une sympathique série documentaire, disponible depuis cette semaine. 

Par le biais de différentes familles québécoises ou franco-canadiennes qui comme lui se sont retrouvées à Iqaluit, au Nunavut, et d’artistes inuits originaires de la région, la série documentaire «Trouver le Nord» partage la réalité et le mode de vie des habitants du cercle arctique canadien.

La plateforme Vrai vient tout juste de l’ajouter à son offre.

Misant sur la collaboration et l’écoute de la nature, autochtones et allochtones, francophones et anglophones se côtoient et s’entraident. Métissée et tissée serré, la communauté d’Iqaluit unit les amoureux de la nature dans un paysage nordique aux temps souvent arides. Une étendue blanche où l’humain reprend sa place et cohabite avec les aléas de la météo parfois tranchante.

«Le Nord c’est un peu comme le désert; un endroit extrême qui te permet de faire une introspection sur tes ressources et sur tes capacités, où tu es mis à l’épreuve et où tu dois être absolument en contact avec toi-même si tu veux t’en sortir ou même juste apprécier l’environnement. Pour moi, c’est comme un jeu avec les pros», a confié, un sourire en coin, l’aventurier Benoît Havard à l’Agence QMI.

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Apprendre de la nature

Vivant dans les grands froids depuis un bon nombre d’années déjà, le guide a trouvé ses repères sur les terres gelées de la Russie sauvage, alors qu’il gardait des rennes, il y a une vingtaine d’années de cela. «Pour moi la nature a un équilibre et il faut apprendre d’elle. J’ai vu ça très jeune, dans la vingtaine, que cette nature-là a le don de justement bien rééquilibrer les turbulences de la vie sociales et urbaines. Quand on part en pleine nature, la turbulence urbaine s’éteint», a-t-il partagé.

«C’est plus facile alors de se définir en tant qu’individu, en étant à l’écoute [de la nature]», a-t-il ensuite ajouté.

L’éloignement et l’isolement de la région avec le monde industrialisé permettent ce rapprochement avec le grand air, tandis que chaque printemps, l’arrivée des cargos remplis de conteneurs ravitaille la région coupée du reste du monde pendant l’hiver.

«L’impact que l’homme peut avoir sur l’environnement, c’est toujours de la destruction dans nos sociétés industrialisées. Ce que je constate avec les communautés autochtones, c’est que leur savoir ancestral et leurs traditions n’ont pas tendance à détruire l’environnement, mais plutôt à s’adapter aux changements», a souligné Benoît Havard.

Le guide espère que cette série documentaire trouve écho et que les gens qui souhaitent se lancer dans une vie complètement différente y trouvent l’espoir. «Il faut explorer toutes les possibilités que la vie va nous offrir et être un meilleur être humain», a-t-il indiqué.

Réalisé par Michel Johnson, «Trouver le Nord» est disponible sur la plateforme Vrai depuis mardi.

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