Trophée Calder : avant Hutson, il y a eu ces cinq finalistes du CH

Marc-Antoine Malo
Lane Hutson a d’excellentes chances de remporter le trophée Calder cette saison et pourrait devenir le premier à le faire dans l’uniforme du Canadien de Montréal depuis Ken Dryden, en 1972.
Le défenseur devra convaincre les membres des médias qu’il en a fait assez pour devancer Macklin Celebrini (Sharks de San Jose) et Dustin Wolf (Flames de Calgary).
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La panne sèche du CH dure depuis très longtemps. Avant Dryden, Jacques Laperrière (1964), Bobby Rousseau (1962), Ralph Backstrom (1959), Bernard Geoffrion (1952) et John Quilty (1941) ont aussi été élus recrue de l’année dans la Ligue natinale de hockey (LNH).
Voici les cinq derniers joueurs qui sont passés à peu de choses de l’emporter, mais qui ont dû se contenter de l’ingrat rôle de finaliste :
Brendan Gallagher (2e en 2013)

Il faut remonter 12 ans en arrière pour retrouver une saison aussi explosive que celle de Hutson. En 2013, le CH n’avait pas un, mais bien deux joueurs de première année parmi les meilleurs pointeurs dans leur catégorie.
C’est finalement Brendan Gallagher qui a été finaliste, mais Alex Galchenyuk n’était pas bien loin. Durant cette saison écourtée à 48 rencontres, le fougueux attaquant a amassé 28 points.
Il s'agit de tout un exploit de l’Albertain, une obscure sélection de cinquième ronde. Il a rapidement éclipsé Galchenyuk, qui était pourtant le troisième choix au total du repêchage de 2012.
Jonathan Huberdeau (Panthers de la Floride) a remporté le Calder cette année-là, devançant également Brandon Saad (Blackhawks de Chicago).
Michael Ryder (2e en 2004)

En 2004, Michael Ryder a mis fin à une mauvaise passe de 18 ans du Canadien sans candidat au titre de la recrue de l’année. L’ailier droit a amorcé sa carrière dans la Ligue nationale de hockey sur les chapeaux de roues avec une récolte de 63 points.
Ryder n’a jamais dépassé ce nombre durant le reste de son parcours professionnel, mais il a tout de même franchi trois fois le plateau des 30 buts. Peu de gens s’attendaient à ce que le natif de Terre-Neuve-et-Labrador connaisse une aussi belle carrière, mais ce choix de huitième ronde s’est bien développé avec les Citadelles de Québec et les Bulldogs de Hamilton.
Difficile toutefois de faire mieux en 2003-2004 que Andrew Raycroft, l’avant-dernier gardien à avoir mis la main sur le Calder. Le portier des Bruins a maintenu un excellent dossier de 29-18-9, une moyenne de buts alloués de 2,05 et un taux d’efficacité de ,926.
Kjell Dahlin (3e en 1986)

Surprenant, mais vrai : la meilleure saison offensive d’une recrue dans l’histoire du Tricolore ne lui a même pas valu le Calder. Kjell Dahlin, une étoile filante dans le brillant firmament du Canadien, a surpris beaucoup de monde en 1986.
Le Suédois s’est amené dans la LNH après quatre saisons dans son pays natal. Dès son arrivée à Montréal, il a marqué 32 buts et obtenu 71 points, égalant du même coup la production record de Mats Naslund quelques années plus tôt.
La saison de rêve de l’attaquant s’est même conclue par une coupe Stanley. Limité par les blessures, il n’a disputé que deux autres campagnes avec le Bleu-Blanc-Rouge avant de retourner en Europe.
Le premier choix au total de 1985, Wendel Clark (Maple Leafs de Toronto), a terminé au deuxième échelon, mais personne n’arrivait à la cheville du vainqueur de cette année-là : Gary Suter. Le défenseur des Flames de Calgary a amorcé sa brillante carrière avec 68 points.
Chris Chelios et Steve Penney (2e et 3e en 1985)

L’année précédente, Chris Chelios et Steve Penney ont eu le «malheur» d’arriver dans la LNH la même année que... Mario Lemieux. Le futur capitaine des Penguins de Pittsburgh a réussi la première de ses 10 saisons de 100 points. Difficile de faire mieux...
Chelios avait tout de même de solides arguments. Le défenseur américain a établi plusieurs records qui ont tenu jusqu’à l’entrée en scène de Lane Hutson. Les similitudes avec la saison du petit arrière sont nombreuses. Le membre du Temple de la renommée avait terminé au troisième rang des pointeurs du Canadien avec 64 points.
Penney, quant à lui, ne s’est démarqué que durant sa saison recrue. Le gardien s’est retrouvé dans la chaise de numéro 1 après de bonnes séries éliminatoires en 1984 et il a profité des départs de Rick Wamsley et Richard Sévigny.
L’athlète de Sainte-Foy a été relégué à son rôle de second violon dès 1985 en raison des débuts d’un certain Patrick Roy. Penney ne s’en est jamais vraiment remis et il a mis un terme à sa carrière après deux ans avec les Jets de Winnipeg, en 1988.