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L'article provient de Le Journal de Montréal
Santé

«Je veux voir mes enfants grandir»: la vie de ce pompier bascule après le diagnostic d’un cancer foudroyant

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Photo portrait de Amanda  Moisan

Amanda Moisan

2024-05-28T21:41:04Z
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Après avoir sauvé des vies pendant près de 17 ans, un pompier de Montréal doit maintenant se battre pour la sienne. Le papa de deux jeunes filles est atteint d’un cancer du cerveau de stade 4, le glioblastome. Des collègues ont lancé une campagne de financement pour soutenir leur confrère, pour qui le pronostic est à peine d’un an et demi.

• À lire aussi: Cancer du cerveau: qu’est-ce qu’un glioblastome?

«Je veux voir mes enfants grandir comme tout le monde. J’ai juste 39 ans, je suis trop jeune pour partir», soutient Gabriel Thibert.

Photo fournie par GABRIEL THIBERT
Photo fournie par GABRIEL THIBERT

Le père de famille a reçu le diagnostic dévastateur au début de l’année. C’est au mois de janvier dernier que tout a basculé.

«J’ai eu une crise de convulsion à la maison. C’est un mois après que j’ai eu mon diagnostic. C’est à partir de là que ma vie a changé», ajoute-t-il.

  • Écoutez l'entrevue avec Gabriel Thibert, pompier de Montréal atteint d’un cancer du cerveau de stade 4, à l’émission de Sophie Durocher via QUB :

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Il a depuis subi une opération et plusieurs traitements de chimiothérapie et de radiothérapie. Les prochains mois seront déterminants pour Gabriel.

Photo Agence QMI, AMANDA MOISAN
Photo Agence QMI, AMANDA MOISAN

«Je n’ai pas l’air malade et je ne me sens pas malade, mais les traitements vont augmenter. Le pronostic de cette maladie-là est mauvais. C’est entre 12 et 18 mois, alors j’ai une urgence de vivre. J’y vais au jour le jour», lance le lieutenant de la caserne 41.

Lié à son travail

En 2023, le Centre international de recherche sur le cancer de l’Organisation mondiale de la Santé a reconnu que les expositions des pompiers aux incendies étaient considérées comme cancérogènes.

«Depuis le 22 janvier, je suis en accident de travail», affirme le Montréalais, qui fait un lien entre sa maladie et son travail de pompier.

La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité au travail (CNESST) reconnaît certains cancers chez les pompiers comme étant liés à leur emploi, mais le glioblastome ne fait pas partie des neuf types reconnus au Québec.

Cette liste inclut les cancers du rein, du larynx, de la vessie, du poumon, de la peau et de la prostate, de même que le lymphome non hodgkinien, le mésothéliome et le myélome.

D’autres provinces, dont la Colombie-Britannique, l’Alberta et la Saskatchewan, entre autres, reconnaissent toutefois le cancer du cerveau comme pouvant être lié au métier de pompier.

Plus de 25 000$ amassés

Les collègues de Gabriel de la caserne 41 du Service de sécurité incendie de Montréal n’ont pas pu rester les bras croisés face à la situation.

Ils ont lancé une campagne de financement pour soutenir la recherche sur le glioblastome via la Fondation du Centre universitaire de santé McGill. Ils participeront aussi au marathon de Montréal en septembre.

Photo Agence QMI, AMANDA MOISAN
Photo Agence QMI, AMANDA MOISAN

«Ça fait deux ans que Gabriel me parle de faire un marathon et il était inscrit cette année. Je vais le courir pour lui avec d’autres pompiers de Montréal et en même temps amasser des fonds pour la cause», soutient Alexandre Kheir, l’instigateur de la campagne.

Gabriel participera au demi-marathon.

Près de 25 000$ ont d’ailleurs été amassés jusqu’à maintenant, sur un objectif de 50 000$. L’objectif a été revu à la hausse.

«C’est un type de cancer du cerveau qui est très difficile à traiter, alors la recherche est importante. L’argent va soutenir les prochains traitements et les prochaines découvertes qui vont nous aider à traiter des cancers comme le glioblastome», explique la présidente et directrice générale de la Fondation du Centre universitaire de santé McGill, Marie-Hélène Laramée.

– Avec Andrea Lubeck

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