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L'article provient de TVA Nouvelles
Société

Trop de téméraires et pas assez de casques chez les Montréalais à vélo, selon une cycliste accidentée

Laurie Coulombe remercie son casque de l’avoir sauvée lors de son violent accident survenu mercredi dernier

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Photo portrait de Olivier Faucher

Olivier Faucher

2025-04-28T04:00:00Z
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Une cycliste sauvée par son casque dans un violent accident qu’elle vient de subir à Montréal estime que trop peu d’usagers se protègent la tête sur des pistes cyclables de plus en plus achalandées.

«Je pense que le casque devrait être obligatoire et je ne comprends pas pourquoi ça ne l’est pas encore», martèle Laurie Coulombe.

Le matin du 23 avril, la coiffeuse lavalloise faisait son trajet quotidien via le Réseau express vélo (REV) de la rue Saint-Denis vers son salon de coiffure situé tout près de la station Berri-UQAM, au centre-ville de Montréal.

Laurie Coulombe sur le Réseau express vélo de la rue Saint-Denis, qu’elle emprunte quotidiennement.
Laurie Coulombe sur le Réseau express vélo de la rue Saint-Denis, qu’elle emprunte quotidiennement. Photo fournie par LAURIE COULOMBE

Alors qu’elle dépassait un cycliste adolescent, ce dernier a fait un virage brusque vers la gauche, raconte Mme Coulombe, provoquant une collision avec cette dernière, qui a été projetée dans les airs avant d’atterrir tête première sur le sol.

Violente collision

«La collision était vraiment violente. Je roulais à peu près à 35 km/h.»

La femme de 39 ans a passé deux jours à l’hôpital, où elle a été opérée pour une fracture de la clavicule. Elle ne s’attend pas à recommencer le travail avant «plusieurs semaines».

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Radiographie de la clavicule fracturée de Laurie Coulombe.
Radiographie de la clavicule fracturée de Laurie Coulombe. Photo fournie par LAURIE COULOMBE

«Si je n’avais pas mon casque et mes lunettes, j’aurais eu une très grosse commotion et un grand trauma crânien, c’est sûr et certain», croit-elle.

Photo fournie par LAURIE COULOMBE
Photo fournie par LAURIE COULOMBE

Depuis l’aménagement en 2020 du REV, sa popularité ne cesse d’augmenter. Un compteur de vélos y a notamment enregistré une hausse de 14% entre 2023 et 2024.

Mais cet achalandage, particulièrement élevé aux heures de pointe, vient aussi avec son lot de risques, selon Mme Coulombe, qui observe entre autres que la cohabitation sur la voie cyclable peut être difficile.

«Il y a des usagers à vélo, en trottinette électrique, en vélo électrique, en patins à roues alignées. Il y a beaucoup de variété à des vitesses différentes, et les usagers n’ont pas [toujours] les connaissances d’utilisation d’une piste cyclable.»

• Écoutez aussi cet épisode balado tiré de l'émission de Benoit Dutrizac, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

Axe «dangereux»?

L’an dernier, notre Bureau d’enquête révélait d’ailleurs que des centaines de contraventions ont été données à des cyclistes sur le REV depuis son inauguration.

Mme Coulombe, qui ne se gêne pas pour qualifier le REV de «dangereux», constate paradoxalement que beaucoup d’usagers ne se protègent pas la tête, ce qui doit changer, selon elle.

Photo fournie par LAURIE COULOMBE
Photo fournie par LAURIE COULOMBE

«Je ne me gêne pas pour leur dire, surtout quand je vois des tandems avec des enfants sans casque ou des gens qui traversent sur des lumières rouges sans leur casque», affirme Mme Coulombe, qui croit que les autorités devraient au minimum le rendre obligatoire chez les plus jeunes.

Dans son portrait quinquennal, Vélo Québec a conclu en 2020 que les adultes portaient un casque pour 69% de leurs déplacements, une proportion qui atteignait 81% chez les jeunes.

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