Trop de patients pour le nombre de personnel à l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont

La situation critique à l’urgence de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont est due à un déséquilibre entre le nombre de patients et la capacité des services en santé de ce secteur de la Ville, conclut un rapport de la médiatrice Lise Lavallée. 

Près d’une centaine d’infirmières menaçaient de démissionner en bloc en janvier. Elles réclamaient la démission de leur cheffe d’unité et la fin du temps supplémentaire obligatoire. 

Pour rapprocher les deux parties, le ministre de la Santé, Christian Dubé, a mandaté la médiatrice. 

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Selon le rapport, obtenu par TVA Nouvelles, le déséquilibre entre les besoins de la population et les capacités du CIUSSS de l’Est-de-l'Ile-de-Montréal (CEMTL) explique la majorité des départs d’infirmières. Pour 27 % des résidents de Montréal, le CEMTL a seulement 19 % des civières et 16 % des lits. 

La médiatrice souligne que la pénurie d’infirmières est plus aiguë dans ce CIUSSS. Elle l’explique par la pression clinique, mais aussi les effets de la pandémie, où l’Est de l’Ile a été davantage touché. 

Les infirmières se plaignaient aussi d’un climat de travail toxique à l’urgence. Mme Lavallée recommande ainsi de « confier à un tiers neutre et impartial » de réaliser une analyse sur le climat de travail à l’urgence. Elle indique aussi au ministère de la Santé et des Services sociaux de diminuer la pression clinique. D’ailleurs, des ambulances étaient redirigées vers d’autres urgences pour aider le personnel. 

« Sans ces actions, les autres pistes de solution ne permettront pas d’éviter d’autres crises puisque la demande en soins et services est nettement supérieure à la capacité des infirmières travaillant actuellement dans les urgences de l’est de l’île », estime Mme Lavallée.