Trop «chicken» devant Donald Trump, François Legault met tous ses œufs dans le panier des mines

À Malartic, on trouve un trou de mine d’or si gros qu’il pourrait engouffrer la tour Eiffel. Même la route 117 a été déplacée pour agrandir la fosse. Les montagnes de résidus ont poussé comme des champignons. Tout ça pour extraire l’équivalent d’un petit autobus en or. Qui finira en bijoux aux poignets des multimillionnaires et en lingots dans leur coffre-fort. Toute une utilité...

Dans les derniers jours, c’est à la multinationale qui exploite cette mine que François Legault a décidé d’attribuer un bloc de notre précieuse énergie propre, afin qu’elle siphonne la veine bien comme il faut.

Les mines plutôt que la forêt

De son propre aveu, le premier ministre abandonne le secteur forestier. Les tarifs de Trump font perdre des emplois en forêt, alors tant pis! On va les remplacer par les mines. Une claque dans la face des régions forestières. L’industrie du bois est loin d’être parfaite, mais elle a au moins le bénéfice d’exploiter une ressource renouvelable. Une forêt, ça repousse. Un territoire scalpé à des kilomètres de profondeur, ça te scrappe un écosystème jusqu’à la moelle.

Pourtant, avec le bois, on peut construire des maisons, dont on a cruellement besoin. Avec la fibre, on peut remplacer des composantes à base de pétrole dans une foule de produits. C’est une ressource super stratégique pour la transition écologique, mais qui en parle encore à la CAQ?

Et puis, les mines, c’est encore des jobs majoritairement occupées par des hommes, qui gagnent encore tellement plus cher que les femmes. Ça fout le bordel dans un marché immobilier déjà à l’envers.

Legault n’a rien d’autre à offrir aux régions que ce vieux régime de colonie-comptoir?

Parce qu’en privilégiant les mines à outrance au détriment d’autres secteurs économiques, la CAQ s’attaque à l’intégrité du territoire québécois en perpétuant des iniquités territoriales, et nourrit le fléau du fly-in fly-out reconnu pour appauvrir les régions.

Quel gâchis!