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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Troisième lien: Geneviève Guilbault promet une évaluation des coûts avant les élections de 2026

Photo STEVENS LEBLANC
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Photo portrait de Marc-André Gagnon

Marc-André Gagnon

2025-02-26T22:32:12Z
2025-02-26T23:09:20Z
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Même si le contrat pour la conception du troisième lien ne sera signé qu’en 2027, la ministre des Transports Geneviève Guilbault s’engage à dévoiler une évaluation des coûts du projet avant les prochaines élections générales, prévues pour l’automne 2026.

• À lire aussi: Troisième lien: le corridor de centre-ville à centre-ville écarté

«On va avoir une évaluation du coût avant l’élection», a assuré la vice-première ministre, en marge de la première de deux séances d’information publiques sur le projet de troisième lien, mercredi.

Avant de répondre aux questions des journalistes, Mme Guilbault a fait le tour de ce qu’elle a surnommé ses «portes ouvertes sur le troisième lien», dans un hôtel de Québec. Dans la salle, des dizaines de fonctionnaires de son ministère étaient mobilisés pour répondre aux interrogations de quelques dizaines de curieux venus observer les cartes des quatre corridors à l’étude.

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À l’extérieur, une dizaine d’opposants au projet remettaient des dépliants, alors qu’à l’intérieur, le chef du Parti conservateur du Québec, Éric Duhaime, a fait le coup de louer une salle voisine de celle du gouvernement, pour mousser sa propre proposition de troisième lien, un concept de pont qui passerait par l’île d’Orléans, dévoilé l’été dernier.

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Un corridor d’ici l’été

Lors d’une mêlée de presse, Mme Guilbault a précisé que le corridor retenu par son gouvernement serait dévoilé «d’ici l’été». Elle n’a pas voulu confirmer si l’option privilégiée serait la moins coûteuse, mais «les coûts, évidemment, sont un facteur très très important», a-t-elle reconnu.

La ministre des Transports et de la Mobilité durable promet d’en donner un aperçu avant les prochaines élections générales, même si le contrat ne sera signé que l’année suivante, selon l’échéancier présenté mercredi.

«On va avoir traversé l’appel de qualification et l’appel de propositions avant l’élection, [...] ça veut dire que l’essentiel du processus d’appel d’offres va avoir été fait avant l’élection 2026», a-t-elle expliqué.

Parmi les autres critères, on sait que les camions doivent pouvoir y circuler. «Donc un tunnel de transport collectif uniquement est complètement exclu», a signalé Mme Guilbault.

L’objectif, a-t-elle relaté, est de procéder assez rapidement, en franchissant un bon nombre d’étapes, afin qu’une fois arrivé «à l’élection de l’année prochaine, personne ne puisse dire: "On n’est pas encore sûr que le troisième lien va se faire"».

Elle met déjà au défi Québec solidaire et le Parti Québécois d’indiquer aux électeurs s’ils mettraient fin au processus d’appel d’offres. «Les autres [partis à l’Assemblée nationale] ne s’intéressent qu’aux gens qui veulent un tramway», a pesté la députée de Louis-Hébert, entourée d’élus caquistes de la région.

Opération marketing

Venu observer ce qu’il considère comme une «opération de communication» et de «préparation à l’élection de 2026», le député solidaire Etienne Grandmont a reproché à la ministre d’utiliser ses fonctionnaires en plus de prendre «les électeurs pour de la marchandise électorale».

«C’est vraiment juste ça, on joue avec eux. Le projet n’avance pas. C’est exactement les mêmes cinq scénarios qu’on avait du temps de Véronyque Tremblay, du Parti libéral du Québec», a rappelé le député de Taschereau.

À son tour, le chef conservateur Éric Duhaime a lui aussi comparé les cartes dévoilées mercredi «aux napkins de Véronyque Tremblay» du temps de Philippe Couillard.

«Ça fait sept ans que la majorité des gens de la région de Québec attend que la CAQ remplisse son engagement électoral et commence le troisième lien», a rappelé M. Duhaime, qui espère que le parti de François Legault en paiera le prix électoral l’an prochain.

Une deuxième séance d’information publique aura lieu au Centre des congrès de Lévis, jeudi, de 15h à 20h.

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