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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

Deux jours en ligne de coups de feu à Laval

L’événement n’a fait aucun blessé, mais les résidents craignent pour leur sécurité

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Photo portrait de Olivier Faucher

Olivier Faucher

2022-05-09T20:42:52Z
2022-05-10T03:54:11Z
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Des familles lavalloises sont terrorisées en raison de coups de feu tirés en plein jour lundi tout près d’une école primaire dans un quartier résidentiel.

• À lire aussi: Fusillade à Laval: un mort et trois blessés

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« Que ça vienne me chercher dans ma famille, ça me fait vraiment peur. J’ai vécu toute ma vie à Laval et je n’ai jamais vécu ça », raconte Chantal Ciccarelli.

Son fils de 15 ans lui a dit avoir été ciblé par des tirs lundi vers 14 h 30 sur le terrain d’un complexe d’appartements de l’avenue Dumouchel dans le secteur de Chomedey.

Les policiers ont retrouvé plusieurs douilles après avoir scruté le sol comme sur cette photo.
Les policiers ont retrouvé plusieurs douilles après avoir scruté le sol comme sur cette photo. Photo Agence QMI, Thierry Laforce

« Il marchait avec son ami et il a entendu des coups de feu, rapporte-t-elle en entrevue avec Le Journal. Il est parti à courir. Il a vu deux gars marcher de manière bizarre avec des cagoules. »

Miraculeusement, l’événement n’a fait aucun blessé, alors que plusieurs douilles ont été trouvées au sol, selon l’agente Stéphanie Beshara, de la police de Laval.

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Elle indique qu’au moins deux individus auraient ouvert le feu. Le motif de l’attaque demeurait inconnu lundi soir.

« Aux dernières nouvelles, les gens à proximité ne coopéraient pas avec la police », dit-elle.

Elle veut quitter Laval

« Mon fils, il n’est pas dans les gangs. Il est tranquille », jure Mme Ciccarelli, encore ébranlée par les événements.

« Je me sens tellement dégoûtée de tout ça que je ne sais plus quoi faire, ajoute-t-elle. Je ne veux même plus rester à Laval. Je m’en irais dans le nord assez loin. »

Chantal Ciccarelli est morte d’inquiétude puisque son fils de 15 ans lui a dit avoir été visé par les coups de feu.
Chantal Ciccarelli est morte d’inquiétude puisque son fils de 15 ans lui a dit avoir été visé par les coups de feu. Photo Agence QMI, Thierry Laforce

C’est la deuxième fois en deux jours que Laval est le théâtre de violence par arme à feu. Une autre fusillade a fait un mort et trois blessés, dont un adolescent de 14 ans dimanche vers 1 h du matin à la sortie d’une fête familiale.

« C’est sûr que c’est un peu inquiétant vu que c’est un quartier avec des enfants. On va être plus sur nos gardes », mentionne Laurence Neveu, mère d’une fillette de 19 mois, qui habite dans un des immeubles à proximité.

Des résidents ont confié que 30 minutes après les coups de feu, des dizaines d’élèves quittent chaque jour l’école Simon-Vanier qui se trouve à quelques mètres et passent par le lieu des tirs pour rentrer à la maison. 

« Ça a fait boum, raconte Harry, un élève de deuxième année. On est juste rentrés dans l’école. »

« C’est très inquiétant, lâche son père, Freddy Houngbe. Il peut y avoir des balles perdues à tout moment. »

Le Centre de services scolaire de Laval a indiqué que la sortie des élèves a été retardée « de quelques minutes » lundi « par mesure de prudence ».


Plusieurs coups de feu ont également été tirés dans le quartier Villeray à Montréal à partir d’un véhicule en mouvement lundi vers 20 h 45, touchant un immeuble, mais sans faire de blessé.

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