Trois partis, trois conseils au Québec ce week-end
TVA Nouvelles
La dernière fin de semaine du mois de mai sera très chargée pour les adeptes de politique. La Coalition Avenir Québec (CAQ), Québec solidaire (QS) et le Parti libéral du Québec (PLQ) se rassembleront chacun de leur côté dans des conseils.
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À mi-mandat, les trois formations politiques font face à leurs propres questionnements existentiels. Ils devront aussi chercher des pistes de solution pour retrouver une partie de l’électorat.
Les membres de la CAQ se réuniront d’abord pour une seule journée à Saint-Hyacinthe, en Montérégie, afin de tourner la page et «miser sur ses bons coups».
Plus de 700 militants seront présents pour ce conseil général, où François Legault pourra en profiter pour renouer ses liens avec eux. Sa cote de popularité est beaucoup descendue depuis les derniers mois et il voudra montrer qu’il est l’homme de la situation.

La dernière semaine s’est assez bien déroulée pour la CAQ avec les annonces de la quatrième zone d’innovation, le projet de loi 65 de la ministre Duranceau sur l’habitation et la nomination des membres du Conseil d’administration de Santé Québec.
Tout n’est pourtant pas rose: quelques départs avaient également été dévoilés chez la CAQ dans les derniers mois, comme le whip en chef et député caquiste Éric Lefebvre, qui avait quitté le caucus au mois d’avril.
Le conseil caquiste traitera d'autres points comme le numérique, l’intelligence artificielle et le temps d’écran chez les jeunes. Même si le Parti québécois semble prendre à cœur l’enjeu, la CAQ voudrait prouver que c’est aussi un thème important pour eux.
«Ça passe ou ça casse»
C’est un rassemblement qui sera déterminant pour l’avenir de Québec solidaire cette fin de semaine. Le virage pragmatique sera l’un des principaux sujets à leur conseil national à Jonquière, au Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Depuis le départ de l’ex-co-porte-parole Émilise Lessard-Therrien, le 29 avril, plusieurs scandales ont causé une crise. D’autres membres proches de Gabriel Nadeau-Dubois avaient aussi démissionné.
L'homme de 33 ans a depuis annoncé que son parti doit être un de gouvernement. Selon plusieurs sources de TVA Nouvelles, le problème est, avant d’avoir dévoilé cette déclaration, qu'il en avait seulement parlé à son caucus. Il n’avait pas consulté ses présidents d’association.

Le co-porte-parole a toutefois obtenu un pourcentage de 90 % lors du dernier vote de confiance, ce qui prouve qu’il a sa place au sein du parti. «C’est un homme qui a beaucoup investi dans Québec solidaire», a affirmé Gilles Dubois, père de Gabriel Nadeau-Dubois.
Québec solidaire doit aussi se recentrer, selon M. Nadeau-Dubois. Lors les dernières élections, il lui avait effectivement beaucoup été reproché de garder trop d’enjeux et d’engagements. Expliquer le programme lors de débats devenait difficile pour les candidats, même pour des sympathisants de QS.
Le parti devrait garder à cœur cinq à six enjeux prioritaires, selon lui. Des militants dans des lettres ouvertes ont contesté cette décision en laissant entendre que Québec solidaire «pourrait perdre son identité.»
Deux moments seront ainsi très importants pour le congrès national de QS: la déclaration de Saguenay qui restera probablement similaire, à part quelques amendements, puis la révision du programme dimanche qui risque de déclencher certaines discussions enflammées.

Un retour aux sources
Le PLQ remontera le temps pour son conseil général à Bromont, en Estrie, où il y aura un hommage à l’ex-premier ministre Philippe Couillard. Des propositions économiques audacieuses figureront aussi dans les discussions.

Les dernières semaines ont été plus calmes chez le parti, en comparaison avec QS et la CAQ. Dans le dernier sondage de la firme Léger, le chef par intérim Marc Tanguay avait été le seul à améliorer son sort avec deux points de plus dans le sondage, lorsqu’on a demandé aux Québécois qui ferait le meilleur premier ministre.