Trois noyades cet été près de la plage de Verdun: la Ville lance un appel à la responsabilité

La possible noyade, mardi soir, d’un homme de 32 ans qui se baignait dans le fleuve Saint-Laurent porterait à trois le nombre de décès survenus depuis le début de l’été seulement dans les alentours de la plage de Verdun.

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«Encore. Un homme a sombré sous l’eau, non pas à la plage, mais près du sentier pédestre. Un campeur a essayé de l’aider, mais c’était trop tard», a indiqué une témoin de l’incident en publiant une photo dans le groupe Verdun Communauté sur Facebook.

Mardi, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a été appelé pour un homme en détresse dans les eaux du fleuve, près de l’intersection du boulevard Gaétan-Laberge et de la rue Hickson. Celui-ci aurait subi un malaise pendant qu’il se baignait hors de la zone autorisée. La plage surveillée se trouve à quelques mètres seulement.

Mercredi vers 18h30, une équipe du Groupe tactique et d'intervention a repêché le corps d'un homme qui pourrait être celui qui manque à l'appel, âgé de 32 ans. L'enquête a été confiée au Bureau du coroner qui tentera de déterminer les causes et circonstances du décès, a précisé en soirée Manuel Couture, porte-parole du SPVM.

Trois noyades cet été

Il s’agit de la troisième noyade depuis le début de l’été seulement dans le secteur de la plage de Verdun. Début juin, un demandeur d’asile qui venait de fuir un dictateur au Venezuela y a perdu la vie en se baignant alors que la plage n’était pas encore ouverte.

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Puis, le 23 juin, Jean Ngouamia Mbassanenze, un homme de 27 ans originaire du Congo, s’est aussi noyé après s’être aventuré dans les eaux en bordure de la plage.

Responsabilité individuelle

La Ville a récemment ajouté des gardiens qui patrouillent pour sortir les gens de l’eau ainsi que des panneaux pour indiquer les endroits où la baignade est interdite sur le bord des berges. Toutefois, il s’agit surtout d’une responsabilité individuelle, selon la mairesse de Verdun, Marie-Andrée Mauger.

«On ne pourra jamais contrôler 15 km de berges», a-t-elle dit mercredi matin, lors d’un point de presse sur les lieux.

«On a une plage urbaine et on est très fiers, mais on a besoin du respect minimal des consignes de sécurité et de limiter la baignade pendant les heures de surveillance», a-t-elle ajouté.

Sous une chaleur écrasante, des gens continuaient à se baigner mercredi en dehors de la zone permise, a déploré la mairesse. Ceux-ci allaient même jusqu’à accrocher leur serviette sur les pancartes de prévention de la Ville.

Sur place, Le Journal a rencontré une mère qui se baignait avec sa fille dans une zone interdite. Malgré les avertissements, elle assurait « que ce n’était pas dangereux ».

« L’eau a l’air tranquille, mais c’est un courant très fort », a pourtant averti la mairesse Marie-Andrée Mauger. 

Il est aussi prévu que la Ville ajoute des bouées dans le secteur.