Trois femmes auraient été poignardées en contexte conjugal cette semaine

Zoé Arcand
Trois femmes auraient été poignardées par leur conjoint au cours de la dernière semaine au Québec, dont deux par des individus qui avaient été remis en liberté en attendant leur procès pour des actes de violence.
«Les partenaires violents sont des gens qui ne respectent pas la manière dont on doit se comporter en société, alors comment on peut penser qu’ils vont respecter des ordonnances de la cour?» a martelé Claudine Thibaudeau, travailleuse sociale à SOS violence conjugale.
Poignardée à Montréal
Dimanche matin, une femme a été poignardée dans Ahuntsic-Cartierville. Les autorités suspectent qu’elle a été attaquée par un homme de 34 ans qui a été arrêté et transporté à l’hôpital.
«On peut déterminer que les deux personnes se connaissaient», a assuré Jean-Pierre Brabant, le porte-parole du Service de police de la Ville de Montréal, et tout indique que les événements sont survenus dans un contexte de violence conjugale.
L’homme, qui n’a pas d’antécédents criminels au Québec, devrait comparaître lundi matin.
Il s’agit du plus récent événement de ce type puisque mardi dernier, deux hommes ont été accusés de divers chefs d’accusation après avoir sauvagement agressé leur conjointe.
Un possible récidiviste à Québec
La veille, plusieurs témoins ont aperçu Ndah Claude Gervais Datté, un homme de 40 ans, s’en prendre à sa conjointe dans le stationnement de son logement de Charlesbourg, à Québec.
À l’arrivée des policiers, la femme, blessée à l’arme blanche, a été transportée à l’hôpital alors que son conjoint a fui à pied. Il a été retrouvé par les autorités dans le coffre d’une voiture en bordure de route.
Datté fait face à des chefs d’accusation de tentative de meurtre, d’introduction par effraction et de menace de mort.
Au début de juillet, il avait été remis en liberté sous condition immédiatement après avoir plaidé non coupable à des accusations de tentative de meurtre et de menace de mort sur la même victime.
«C’est quelque chose qu’on voit assez souvent», se désole Mme Thibaudeau, qui souligne qu’un acte criminel dans un contexte conjugal «est une goutte d’eau dans l’océan. C’est important que les victimes aient l’impression que de porter plainte va porter fruit».
Elle aimerait voir des enquêtes sur les risques de récidives «plus poussées».
Homme violent à Sherbrooke
Danny MacCarthy, lui aussi âgé de 40 ans, a été accusé de voies de fait par étranglement et par séquestration dans un contexte conjugal à Sherbrooke.
Il fait aussi face à des chefs d’accusation de voies de fait causant des lésions corporelles, de menaces de mort et de conduite avec les facultés affaiblies.
Ce dernier était toujours en liberté après avoir plaidé non coupable à des accusations de voies de fait pour un événement survenu en mars 2024.
Heureusement, les trois femmes ont survécu à ces attaques sordides.
– Avec Pierre-Paul Biron et l’Agence QMI