Trois familles se retrouvent sans logis après un incendie à Jonquière
Catherine Boucher | TVA Nouvelles
Un violent incendie a complètement ravagé un immeuble à trois logements, dans la nuit de lundi à mardi, sur la rue du Roi Georges, au Saguenay-Lac-St-Jean, plaçant ainsi trois familles à la rue.
Les pompiers ont passé la nuit à combattre le brasier qui vu jour dans le secteur de Kénogami.
Au total, huit alarmes ont dû être déclenchées pour demander du renfort, mais les occupants ont tout juste eu le temps de sortir.
Par conséquent, trois familles avec de jeunes enfants se sont retrouvées à la rue, mais heureusement, tout le monde a la vie sauve.
«Ça paniquait ̧ ça pleurait. J'ai sorti des t-shirts aux enfants, ils n'avaient rien sur le dos», a expliqué Robert Dumon, l’un des deux voisins immédiats de l’immeuble qui a pris feu.
C’est lui qui a alerté les secours, vers 1h30 du matin, avant d’aller réveiller les locataires à l’étage et de prêter assistance aux familles.
«En appelant au 911, deux minutes après c'était rendu au toit [...] on a passé tous les enfants par-dessus la clôture pour les sortir de là. On les a rentrés dans la maison mais 10 minutes après on nous a dit qu'il fallait ressortir de la maison», a-t-il raconté.
L’autre voisin qui demeure aussi à côté de l’immeuble pris d’assaut par les flammes, a eu la frousse de sa vie.
«On avait peur. C'est assez un choc à 1h30 le matin. Premier réflexe, j'ai réveillé ma conjointe et ma brue qui était en haut et on a évacué le plus possible», s’est souvenu Denis Riverain.
D’autres résidences endommagées
Au plus fort de l'incendie, une cinquantaine de personnes ont dû être évacuées. La plupart des voisins ont pu regagner leur domicile, mais des dommages ont toutefois été observés sur au moins quatre résidences à proximité.
«Avec le vent qu'il y avait, le feu a pris de manière épouvantable. Il a pris dans l'escalier et dans la corniche. Les pompiers étaient concentrés à un endroit, je leur ai dit que le feu commençait ailleurs. Une équipe est venue l'éteindre parce que la maison y passait aussi», a mentionné M. Dumont.
«Le clabord de vinyle est comme fondu. Mais ce n’est pas grave, ce n'est que du matériel. J'ai parlé avec un des locataires, il avait ses deux petits enfants et il a réussi à sauver tout le monde», a ajouté M. Riverain.
La vie sauve
Personne n’a été blessé dans cette histoire, même si certains ont dû se rendre à l'hôpital pour y traiter des blessures mineures.
«Une femme avait la cheville tournée complètement sur un côté. On l'a rentré dans le portique mais quand tout le monde est ressorti, je suis allé chercher un pompier pour lui dire qu’il fallait la sortir, elle n'était pas capable de marcher», a raconté Robert Dumont.
Les sinistrés ont été pris en charge par la Croix-Rouge et des proches.
«Je pense aux familles, c'est terrible. Si on peut venir en aide, c'est sûr qu'on va le faire», a souligné Britannie Chiasson, une résidente du quartier. C’est lorsqu’elle allaitait son bébé aux petites heures du matin qu’elle a été surprise par les flammes, qu’elle voyait de la fenêtre de son salon.
Le Service de sécurité incendie mène une enquête pour connaître la cause de l’incendie. La thèse criminelle a été écartée.