Trois candidats en lice pour la mairie d’Alma
Alex Martin
À Alma, la course à la mairie est bel et bien lancée. Trois candidats veulent diriger la deuxième plus grande ville du Saguenay–Lac-Saint-Jean.
La mairesse sortante et deux nouveaux visages s’affrontent, chacun avec une vision bien définie pour l’avenir.
Sylvie Beaumont mise sur l’expérience
La mairesse sortante, Sylvie Beaumont, sollicite un deuxième mandat. Elle met en avant ses 20 ans d’expérience en politique municipale.
«Vous avez vu mon slogan ? Je parle d’expérience, réalisation et de passion : c’est ça qui m’anime», affirme-t-elle.
Parmi les réalisations de son premier mandat, elle cite le parc industriel écoresponsable, de nouveaux pavillons de quartier et la relance du centre-ville avec l’achat du presbytère Saint-Joseph.
«Notre centre-ville, ce n’est pas juste d’y faire des interventions, c’est d’y ramener la vie, une économie florissante et d’en faire un lieu de rencontre pour notre population», dit-elle.
Mme Beaumont entend poursuivre dans la continuité, avec des priorités comme le logement, l’itinérance et l’autoroute Alma–La Baie.
«Alma, nous sommes la métropole du Lac-Saint-Jean, la deuxième plus grande ville. On a une place à prendre, un leadership à prendre en main et c’est ce que je compte continuer de faire», soutient la mairesse sortante d’Alma.
Sébastien Ouellet veut un Alma «tourné vers l’avenir»
Après dix ans à la direction du Centre de ressources pour hommes, Sébastien Ouellet fait le saut en politique municipale.
«Pour moi, la politique c’est la continuité de ce que je fais déjà : qu’est-ce que les gens ont besoin et comment on se donne les moyens de le faire», explique-t-il.
Son enjeu central est le logement. Selon lui, Alma traverse une véritable crise avec un taux d’inoccupation inférieur à 1 % depuis quatre ans.
«Le logement sera mon enjeu majeur de la campagne et je n’ai aucun malaise à le dire», insiste Sébastien Ouellet.
Il promet aussi plus de transparence et une implication accrue des citoyens grâce à des comités de quartier et des budgets participatifs.
«Moi je veux me définir comme étant le candidat qui est tourné vers les enjeux d’aujourd’hui, mais tourné vers l’avenir», ajoute M. Ouellet.
Christian Collard prône un discours religieux et social
Le troisième candidat, Christian Collard, est un retraité du réseau de la santé. Infirmier pendant 40 ans au Québec et à l’étranger, il est issu d’une famille qui a marqué l’histoire municipale d’Alma.
Il se lance avec un discours teinté de convictions religieuses et sociales.
«Je n’ai pas de gêne à remettre la croix à l’Hôtel de Ville. Depuis que la laïcité est entrée au Québec, c’est pour ça que ça va mal. Les gens pauvres, démunis, il n’y en a plus de loi pour ces gens-là. On est trop occupé à faire des lois pour des riches. Il ne faut pas passer à côté», affirme-t-il.
M. Collard dit vouloir défendre les plus démunis et propose de grands projets immobiliers.
«Je veux créer un immeuble à Alma, le plus grand de la région à Alma pour augmenter l’offre de logement. Ce sera le plus grand et le plus gros immeuble», avance-t-il.
Trois visions pour l’avenir
Trois candidatures, trois styles : l’expérience de Sylvie Beaumont, la volonté de changement de Sébastien Ouellet et la voix plus marginale de Christian Collard.
Les électeurs d’Alma auront à choisir leur prochain maire lors du scrutin municipal du 2 novembre prochain.