Un ado arrêté trois ans après un triple meurtre à Rivière-des-Prairies
Le jeune homme, qui ne peut être identifié en raison de son âge au moment des faits allégués, a comparu ce vendredi en Chambre de la jeunesse de la Cour du Québec
Michael Nguyen
Un adolescent qui aurait participé à un triple meurtre lors d’une fusillade à Rivière-des-Prairies survenue à l’été 2021 vient d’être arrêté et accusé trois ans plus tard.
«Non à la violence», scandaient en chœur des dizaines de jeunes en août 2021, lors d’une vigile quelques jours après une tuerie survenue en plein jour, devant un immeuble résidentiel, ébranlant plusieurs familles du quartier.
C’est qu’à l’époque, des gangs de rue de Rivière-des-Prairies et de Montréal-Nord étaient en conflit ouvert, avec des coups de feu retentissant assez souvent pour que les juges qualifient ces décharges d’armes à feu de «fléau».
Celle survenue le 2 août 2021 avait été particulièrement sanglante, puisque trois personnes avaient perdu la vie. Il s’agissait du rappeur Jerry Willer Jean-Baptiste, âgé de 29 ans, ainsi que de Jefferson Syla, 29 ans, et Molière Dantes, 63 ans.
La police de Montréal avait mis la main au collet de plusieurs individus, dont le chauffeur du véhicule de fuite, Marlon Francisco Villa-Guzman, qui avait écopé de 10 ans d’incarcération pour homicide involontaire.
Il comparaît détenu
Mais dans les dernières heures, les enquêteurs ont arrêté un jeune homme maintenant âgé de 20 ans qui serait impliqué dans plusieurs fusillades, dont celle, mortelle, du 2 août 2021.
Il a ainsi comparu détenu, ce vendredi en Chambre de la jeunesse de la Cour du Québec.
Même s’il avait 17 ans au moment des faits allégués, la Couronne a déjà annoncé qu’en cas de culpabilité, elle demanderait que le jeune soit assujetti à une peine pour adulte, si bien qu’il pourrait écoper de la prison à vie, sans possibilité de libération conditionnelle avant d’avoir atteint la quarantaine.
L’avocate de la défense, Me Alexandra Longueville, a pour sa part annoncé qu’elle demandera un procès devant jury, comme c’est l’usage pour ce type d’accusation.
Le jeune accusé, dont l’identité est protégée par la cour pour le moment, reviendra devant le tribunal le mois prochain, afin de laisser à son avocate le temps d’examiner la preuve recueillie contre lui.
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