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L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

Trêve à Gaza: négociations attendues à Doha avant une rencontre Nétanyahou-Trump

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AFP

2025-07-06T10:09:22Z
2025-07-06T13:57:45Z
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Des négociations indirectes entre Israël et le Hamas palestinien doivent commencer dimanche à Doha pour tenter de trouver un accord sur une trêve à Gaza et une libération d’otages à la veille d’une rencontre entre Benyamin Nétanyahou et Donald Trump.

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Dans le même temps, la Défense civile locale a annoncé la mort de 14 Palestiniens dans de nouvelles frappes israéliennes dans le territoire palestinien assiégé, affamé et dévasté par 21 mois de guerre.

Celle-ci a été déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 contre Israël, dont l’armée a riposté en lançant une offensive d’envergure à Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué un désastre humanitaire.

«Les médiateurs ont informé le Hamas qu’un nouveau cycle de négociations indirectes entre le Hamas et Israël débutera ce dimanche à Doha», a indiqué à l’AFP une source palestinienne proche des discussions. La délégation du Hamas, conduite par Khalil al-Hayya, se trouve à Doha, selon elle.

Les négociateurs israéliens ont eux quitté Israël pour Doha, selon la télévision publique Kan.

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«[Ils] poursuivront les efforts pour récupérer nos otages sur la base de la proposition qatarie qu’Israël a acceptée», a indiqué samedi le bureau du premier ministre Benyamin Nétanyahou.

Il a néanmoins jugé «inacceptables» les «changements que le Hamas cherche à apporter à la proposition».

Vendredi, le Hamas a déclaré être prêt à «engager immédiatement» des négociations sur la proposition de trêve parrainée par les États-Unis et transmise par les médiateurs qatari et égyptien, à laquelle il a dit avoir présenté «sa réponse», sans plus de détails.

«Mission importante»

Selon des sources palestiniennes, la proposition comprend une trêve de 60 jours, pendant laquelle le mouvement relâcherait 10 otages encore en vie ainsi qu’un certain nombre de corps de captifs morts en échange de la libération de Palestiniens détenus par Israël.

Les changements réclamés par le Hamas, d’après ces sources, portent sur les modalités du retrait des troupes israéliennes de Gaza, les garanties qu’il souhaite obtenir sur l’arrêt des hostilités après les 60 jours et une reprise en main de la distribution de l’aide humanitaire par l’ONU et des organisations internationales reconnues.

Sur les 251 personnes enlevées le 7 octobre, 49 sont toujours retenues à Gaza, dont 27 sont déclarées mortes par l’armée israélienne.

Le président américain, Donald Trump, a estimé qu’un accord pourrait être conclu «la semaine prochaine». M. Nétanyahou, qu’il doit recevoir lundi, quittera Israël dimanche vers 17h locales (14h GMT) pour les États-Unis, selon son bureau.

M. Nétanyahou poursuit une «mission importante» à Washington, a déclaré le président israélien, Isaac Herzog, après l’avoir rencontré dimanche: «faire avancer un accord pour ramener tous [les] otages à la maison».

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Une première trêve d’une semaine en novembre 2023, puis une deuxième de deux mois conclue au début de 2025 ont permis le retour de nombreux otages en échange de la libération de Palestiniens.

Le 18 mars, faute d’accord sur la suite du cessez-le-feu, Israël a repris son offensive à Gaza, où le Hamas, considéré comme un mouvement terroriste par les États-Unis, l’Union européenne et Israël, a pris le pouvoir en 2007.

«Déchiquetés»

Dans la bande de Gaza, dont les plus de deux millions d’habitants, maintes fois déplacés, vivent dans des conditions terribles selon l’ONU et les ONG, 14 Palestiniens ont été tués par des frappes israéliennes, selon Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile.

L’une d’elles a touché une maison dans le quartier de Cheikh Radwane, dans la ville de Gaza (nord), où des habitants ont retiré des décombres des corps de victimes, selon des images de l’AFP.

À l’hôpital al-Chifa, où 10 morts ont été transportés, des proches pleurent près des corps enveloppés dans des linceuls en plastique posés à même le sol, puis récitent la prière des morts.

«J’ai appris que la maison de mon frère a été visée, raconte Yahya Abou Soufiane. Je suis arrivé ici et j’ai trouvé des morts et des enfants déchiquetés.»

L’armée israélienne, interrogée par l’AFP, a déclaré ne pas être en mesure de commenter des frappes spécifiques en l’absence de coordonnées géographiques précises.

Compte tenu des restrictions imposées par Israël aux médias et des difficultés d’accès à Gaza, il est extrêmement difficile pour l’AFP de vérifier de manière indépendante les affirmations des différentes parties.

L’attaque du 7 octobre a fait 1219 morts du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles.

Au moins 57 418 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans les représailles israéliennes à Gaza, selon des données fournies par le ministère de la Santé du Hamas et jugées fiables par l’ONU.

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