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L'article provient de Le Journal de Québec
Affaires

Travaux sur Saint-Vallier Ouest: des commerçants déjà essoufflés

La Société de développement économique multiplie les offensives pour sensibiliser la clientèle

Les travaux sur la rue St-Vallier Ouest ont des impacts sur les commerçants, comme Gilbert Chouinard, le gérant du Pub chez Girard, qui a remarqué une baisse de revenus d'environ 50%.
Les travaux sur la rue St-Vallier Ouest ont des impacts sur les commerçants, comme Gilbert Chouinard, le gérant du Pub chez Girard, qui a remarqué une baisse de revenus d'environ 50%. Photos Catherine Bouchard
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Catherine Bouchard

2024-08-30T19:30:00Z
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À peine trois semaines après le début des travaux de la rue Saint-Vallier Ouest, dans le quartier Saint-Sauveur, plusieurs commerçants disent essuyer déjà d’importantes pertes de revenus tandis que la Société de développement économique remue ciel et terre pour atténuer les impacts de la phase 1 du chantier qui va s’étaler jusqu’en décembre.

Rencontrés au début des travaux par Le Journal, plusieurs commerçants confiaient craindre les impacts de l’important chantier qui s’étendra au total sur trois ans. Au dépanneur On connaît le tabac, le livreur de pain n’est pas passé cette semaine. Au Pub chez Girard, les revenus ont drastiquement chuté. Chez Siboire Microbrasserie, on admet que «c’est un vent de face et qu’il faut pédaler plus fort».

«Ce n’est pas difficile, c’est très difficile», laisse tomber He Qin, qui travaille au dépanneur On connaît le tabac, situé en plein cœur du chantier.

«Mes clients avec une voiture, c’est tout perdu», poursuit-elle, ajoutant qu’elle a assurément remarqué une baisse des ventes.

He Qin, qui travaille au dépanneur On connaît le tabac, situé en plein cœur du chantier, remarque une baisse d’achalandage dans son commerce.
He Qin, qui travaille au dépanneur On connaît le tabac, situé en plein cœur du chantier, remarque une baisse d’achalandage dans son commerce. Catherine Bouchard

S’il y a plusieurs clients qui font l’effort de venir les encourager, plusieurs autres se sont découragés. Même le livreur de pain a abandonné la partie, cette semaine.

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«Le pain, normalement, c’est le mercredi. Mais on est vendredi et on n’a pas de pain. Je pense que le livreur a eu des difficultés et il est parti».

Au Pub chez Girard, c’est la déception, signale le gérant Gilbert Chouinard, qui a remarqué une importante baisse d’achalandage.

«C’est pas loin de la moitié du chiffre d’affaires», estime-t-il.

Il comprend la nécessité des travaux actuels, mais se dit découragé de la perte de stationnements et du sens unique.

Plusieurs commerçants remarquent déjà une baisse de revenus relativement au chantier de la rue Saint-Vallier Ouest, dans le quartier Saint-Sauveur. Photo: Catherine Bouchard Déposée le 30 août 2024
Plusieurs commerçants remarquent déjà une baisse de revenus relativement au chantier de la rue Saint-Vallier Ouest, dans le quartier Saint-Sauveur. Photo: Catherine Bouchard Déposée le 30 août 2024 Catherine Bouchard

«Ça va nous affecter. Nous n’avons pas que des clients à vélo ou à pied, j’ai des clients qui viennent de Lévis», fait valoir M. Chouinard.

Penser au futur

Le Siboire Microbrasserie a ouvert ses portes avant le lancement du chantier. Le gérant, Frédéric Neault, dit se concentrer sur le futur. Mais il admet que, pour les automobilistes, c’est loin d’être évident en ce moment.

Frédéric Neault, gérant chez Siboire Microbrasserie, admet que les travaux représentent plusieurs contraintes, mais qu’il faut se concentrer sur les résultats à long terme.
Frédéric Neault, gérant chez Siboire Microbrasserie, admet que les travaux représentent plusieurs contraintes, mais qu’il faut se concentrer sur les résultats à long terme. Catherine Bouchard

«C’est certain que ça peut être un vent de face pour certains commerçants. Pour nous aussi, il faut pédaler plus fort, mais quand on regarde dans deux ou trois ans à quoi la rue pourrait ressembler, ce ne sont que des jours meilleurs qui s’en viennent», croit-il.

«Haute surveillance»

La Société de développement économique Saint-Sauveur (SDC) a multiplié les efforts pour atténuer les impacts et multiplie les rencontres pour trouver des solutions. La situation est définitivement stressante pour l’organisation. Près d’une trentaine de commerçants ont déposé une demande pour avoir une première aide financière de 7500$ de la Ville de Québec.

«Plusieurs l’ont déjà reçue», souligne la directrice générale, Nadia Reghai Gagnon, précisant que de nombreux commerçants sont «sous haute surveillance».

Une campagne de sensibilisation auprès de la clientèle avec la création d’autocollants géants sur les portes des commerces mentionnant «En cœur avec StSo pendant les travaux» a été réalisée par la SDC Saint-Sauveur.
Une campagne de sensibilisation auprès de la clientèle avec la création d’autocollants géants sur les portes des commerces mentionnant «En cœur avec StSo pendant les travaux» a été réalisée par la SDC Saint-Sauveur. Catherine Bouchard

«C’est à surveiller de semaine en semaine, poursuit-elle. On les a aidés pour qu’ils aient des subventions, donc ils ne sont pas abandonnés. Ensuite, s’ils ont des déficits, ils ont droit jusqu’à 30 000$ par commerce par année, pour trois ans».

De nombreuses offensives de la SDC pour aider les commerçants

  • Une campagne de sensibilisation à l’aide d’autocollants géants sur les portes des commerces mentionnant «En cœur avec StSo pendant les travaux»;
  • Publication de façon régulière sur les réseaux sociaux pour rappeler que les commerces sont ouverts;
  • Une campagne de sociofinancement à venir sur la plateforme La Ruche;
  • Stationnements autrefois payants ou réservés accessibles à tous gratuitement;
  • Lors de la Foire Brassicole, les 27 et 28 septembre, un certificat de 10$ à dépenser dans un commerce du quartier sera offert pour chaque verre vendu.
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