Travaux sur la rue Saint-Vallier Ouest: la SDC critiquée par des commerçants


Dominique Lelièvre
Les propriétaires de deux restaurants de la rue Saint-Vallier Ouest accusent la Société de développement commercial (SDC) Saint-Sauveur de ne pas les soutenir suffisamment alors que la fréquentation de leur commerce serait en forte baisse depuis la reprise des travaux sur l’artère commerciale.
Les travaux majeurs de réaménagement de la rue marchande ont repris de plus belle depuis le début du printemps, causant d’importantes entraves routières pour un deuxième été.
«La SDC, c’est comme si elle était inexistante pour le moment, alors qu’on a absolument besoin d’elle à l’heure où l’on se parle», a soutenu Pascal Dinelle, copropriétaire du restaurant péruvien Tumi, lors d’un point de presse organisé vendredi.
Ce dernier a fait part de ses récriminations en compagnie des propriétaires du restaurant de grillades méditerranéennes Villa 961. Ils ont dit être appuyés par quatre autres commerçants, qui n’étaient toutefois pas présents.

Des propositions de membres, comme un projet pilote de navette, auraient été ignorées, la signalisation sur la rue ne serait pas suffisante pour rappeler que les commerces sont ouverts et la présence sur les réseaux sociaux laisserait à désirer, reprochent-ils.
En mai, le Tumi a essuyé des pertes de l’ordre de 40%, selon M. Dinelle. «On veut juste se faire appuyer, que ce soit plus proactif et qu’on trouve des activités pour faire venir le monde.»
La SDC se défend
Questionnée par Le Journal, la directrice générale de la SDC, Nadia Reghai Gagnon, a rejeté ces accusations.
Elle soutient que son organisme en fait au contraire beaucoup: mises à jour bihebdomadaires sur l’état des travaux, organisation de soirées festives au parc Durocher en juin, animation des réseaux sociaux mettant en valeur les commerçants, etc.
Cette sortie publique des trois restaurateurs ne serait pas représentative de l’ensemble des membres, plaide-t-elle.
«Ce sont deux commerçants qui malheureusement ont des dettes avec la SDC», a-t-elle allégué, ce que ces derniers réfutent.
Réactions
Ly Nguyen, propriétaire du restaurant Shogun et présidente du conseil d’administration de la SDC, n’a pas caché qu’elle trouve «un peu fâchants» les événements du jour, soulignant que ce sont des commerçants bénévoles qui siègent dans ce CA.
Elle invite les membres à travailler ensemble. «On vit tous les mêmes angoisses, on a tous le même dilemme. C’est injuste de penser qu’on se croise les doigts et qu’on ne fait rien», a-t-elle commenté.

Ailleurs sur l’artère commerciale, Andréanne Girard, copropriétaire des Jardins Vitrum Hortis, a dit ne pas avoir de reproches à adresser à la SDC. «Je pense qu’ils font de leur mieux avec les outils qu’ils ont.»
Le conseiller municipal de Saint-Roch–Saint-Sauveur, Pierre-Luc Lachance, soutient que la Ville est «toujours» prête à travailler avec la SDC sur de nouveaux projets.
«Je comprends les commerçants [qui vivent présentement] une situation très stressante. Veut, veut pas, on le voit autour de nous, ce chantier-là est majeur; c’est quelque chose dont on ne s’est jamais caché non plus à la Ville», a-t-il réagi.
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