Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Éducation

Travaux qui s’éternisent: rentrée encore repoussée pour les 400 élèves d’une école du Plateau

Ils devront continuer de prendre l’autobus chaque jour pour se rendre dans un bâtiment dans Villeray

L’école primaire Laurier est délocalisée depuis 2022 en raison de travaux qui s’éternisent.
L’école primaire Laurier est délocalisée depuis 2022 en raison de travaux qui s’éternisent. Photo Dominique Scali
Partager
Photo portrait de Dominique  Scali

Dominique Scali

2025-05-26T04:00:00Z
2025-05-26T05:18:58Z
Partager

Les quelque 400 élèves de l’école primaire Laurier ne pourront finalement pas retourner dans leur établissement de quartier comme prévu en septembre prochain, les rénovations ayant encore une fois pris du retard.

«Ce n’est pas normal que ce chantier perdure, perdure, perdure», soupire David Quirion, président du conseil d’établissement de l’école Laurier.

Cette école primaire située dans le quartier Le Plateau-Mont-Royal de la métropole est délocalisée depuis 2022 en raison de travaux de rénovation.

Le 8 mai, les parents ont appris que leurs enfants ne pourraient réintégrer l’école à la rentrée prochaine en raison de retards dans les travaux.

Les jeunes devront donc continuer de prendre l’autobus scolaire pour se rendre dans un bâtiment à plus de trois kilomètres de là, dans le quartier Villeray.

Le nouvel échéancier n’a pas été précisé.

Promesse brisée

Dès 2021, l’annonce de la délocalisation avait entraîné une levée de boucliers de la part des parents, qui ont pour la plupart choisi d’emménager dans le secteur afin que tout soit accessible à pied.

De plus, un autre bâtiment situé dans le même quartier aurait pu servir pour relocaliser les jeunes, dénonçaient-ils à l’époque.

«On nous avait dit: “Ne vous inquiétez pas, ça ne va durer que deux ans”», se souvient David Quirion, déçu des promesses brisées et du manque de transparence de la part du Centre de services scolaire de Montréal (CSSDM).

Publicité

Au printemps 2024, les parents ont appris que le retour prévu pour la rentrée 2024 n’aurait pas lieu. Maintenant, le scénario se répète pour 2025.

Au moment du passage du Journal sur les lieux, la cour de l’école était occupée par de la machinerie et plusieurs graffitis étaient visibles sur les murs.
Au moment du passage du Journal sur les lieux, la cour de l’école était occupée par de la machinerie et plusieurs graffitis étaient visibles sur les murs. Photo Dominique Scali

Heureusement, la délocalisation n’a pas affecté la qualité des services aux élèves offerts par l’équipe-école et le transport jusqu’à l’autre bâtiment est bien organisé, souligne M. Quirion.

«Mais ce n’est jamais clair, ce qui se passe [sur le chantier]», résume-t-il. «Le lien de confiance est vraiment mince.»

«Manque d’avancement flagrant»

Sur le site web Info-Travaux de l’école, on peut trouver la liste des travaux déjà réalisés et ceux à venir, ainsi que des photos de l’intérieur du bâtiment.

Photo prise de l’intérieur du bâtiment, diffusée en mai sur le site web de l’école.
Photo prise de l’intérieur du bâtiment, diffusée en mai sur le site web de l’école. Capture d'écran CSSDM

Le site fait référence à des «imprévus» survenus pendant l’été 2024, comme «une problématique d’alignement sur les composantes extérieures et un dégât d’eau majeur».

Une mezzanine a été ajoutée près de l’espace du service de garde.
Une mezzanine a été ajoutée près de l’espace du service de garde. Capture d'écran CSSDM

Mais le scepticisme de plusieurs parents demeure.

Dans une lettre datée du 5 mai dernier, le conseil d’établissement dénonce le manque «d’avancement flagrant du chantier surtout depuis la dernière année».

«Considérant que les conditions du chantier ont été négligées et que cela nous porte à croire que même si les travaux s’achevaient rapidement, de nombreuses garanties du fabricant risqueraient d’être caduques», le conseil d’établissement demande la tenue d'une assemblée générale de parents pour faire la lumière sur le sujet.

Au moment de publier, le CSSDM n’avait pas répondu à nos questions. «Nous privilégions d’abord répondre au conseil d’établissement», indique par courriel Alain Perron, des relations avec les médias.

Votre témoignage m'intéresse

Vous avez des informations à propos d'une histoire en éducation ?

Écrivez-moi à l'adresse

Publicité
Publicité