Transport scolaire à Québec: grève générale illimitée à partir de jeudi matin


Daphnée Dion-Viens
À moins d’un revirement de dernière minute, les 85 chauffeurs de deux transporteurs de Québec déclencheront une grève générale illimitée à partir de jeudi matin, privant environ 6000 élèves de leurs autobus jaunes pour se rendre à l’école.
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L’impasse persiste toujours dans les négociations entre ces conducteurs et leur employeur, Autobus Tremblay & Paradis et sa filiale, Autobus B.R.
Le casse-tête risque donc de se répéter pour les milliers de parents qui avaient dû se trouver un plan B il y a deux semaines, lors d’une première semaine de grève.
Les élèves qui pourraient être privés à nouveau de transport scolaire proviennent des centres de services des Découvreurs, de la Capitale, des Navigateurs ainsi que de la commission scolaire anglophone Central Quebec.
«Pour le moment, les deux parties sont très très éloignées. Il n’y a pas l’ombre d’un espoir pour une entente. La balle est dans le camp de l’employeur, il sait où l’on veut atterrir», affirme Josée Dubé, présidente du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics de la CSN.
De son côté, le copropriétaire d’Autobus Tremblay & Paradis et responsable des ressources humaines, Claude Tremblay, se montre toutefois plus optimiste.
«On a une rencontre de médiation prévue mercredi et on espère qu’ils vont accepter de laisser tomber la grève», laisse-t-il tomber.
Les chauffeurs réclament des hausses de salaire, une garantie de 25 heures de travail minimum par semaine et la rémunération de toutes les heures travaillées, incluant le temps d’attente, les problèmes de circulation et le remplissage des réservoirs de carburant, indique le syndicat.
Ces demandes prennent toute leur importance dans le contexte de pénurie de main-d’œuvre, souligne Mme Dubé. «On n’attire pas les mouches avec du vinaigre», illustre-t-elle.
Les chauffeurs sont «de tout cœur avec les parents», mais ils n’ont pas d’autres moyens pour faire pression sur l’employeur, ajoute-t-elle.
Des ententes conclues récemment avec d’autres transporteurs ailleurs dans la province ont permis d’obtenir des hausses de salaire substantielles, auxquelles les chauffeurs d’Autobus Tremblay & Paradis ont aussi droit, indique la représentante de la CSN.
«L’argent est là», dit-elle, en faisant référence aux sommes supplémentaires que Québec a versées en début d’année scolaire pour couvrir l’augmentation des coûts dans le transport scolaire.
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