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L'article provient de Le Journal de Montréal
Opinions

Transport en commun: le Québec fait dur

Capture d'écran, Ville de Québec
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Photo portrait de Elsie Lefebvre

Elsie Lefebvre

2022-04-19T22:00:00Z
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Le Québec est en retard d’au moins 30 ans dans le développement des transports collectifs. L’Asie, l’Europe et même le reste du Canada ont investi dans de nouvelles infrastructures en transport collectif, alors qu’ici... bruit de criquet. 

Le prolongement de la ligne bleue est attendu depuis 30 ans et on vient de perdre un autre mandat de quatre ans avec la CAQ. Certes, il y a le REM... à suivre.

Tramway de Québec

Quel découragement de voir les ministres de la CAQ tenter de torpiller le tramway il y a quelques semaines. On a l’impression que ces ministres n’ont jamais voyagé. Heureusement, le premier ministre Legault les a rappelés à l’ordre.

C’est un sacrilège de ne pas être au fait des meilleures pratiques lorsqu’on est appelé à gouverner. Tous les élus devraient aller faire un pèlerinage obligatoire dans une ou des villes qui ont opté pour le tramway, comme Bordeaux (250 000 habitants), Lyon (515 000), le Luxembourg (114 000), Strasbourg (277 000), Nice (343 000), Londres (8,9 M), Zurich (400 000), Shanghai (26M), Paris (2,1 M)... Une petite ville espagnole de 345 000 habitants comme Bilbao s’est totalement métamorphosée grâce au tramway.

Le transport collectif est un levier de développement économique et d’aménagement du territoire extraordinaire.

Le fédéral a la palme avec son TGF

La palme de cancre en transport collectif va au Canada. C’est le seul pays du G7 à ne pas avoir de TGV (+300 km/h), un train rapide qui permettrait de faire Montréal-Toronto en 2 h 18 plutôt qu'en 5 h 04 (train), 1 h 10 (avion) ou 5 h 30 (voiture). Pour un pays vaste qui s’est construit grâce au train (les rails), c’est un échec.

En campagne électorale, Justin Trudeau a préféré annoncer un TGF plutôt qu’un TGV. TGF, ça sonne comme TGV, qui peut s’y opposer? Un train à grande «fréquence» plutôt qu’un train à «grande vitesse». 

Autant de temps, mais quelques départs supplémentaires par jour: r-i-d-i-c-u-l-e. À Ottawa, on dit que c’est une révolution ferroviaire. Découragement total, on a l’impression d’être en 1950.

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