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L'article provient de TVA Nouvelles

Transport collectif: exo a besoin d’environ 30 M$ pour maintenir son offre

Joël Lemay / Agence QMI
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Audrey Sanikopoulos | Agence QMI

2023-02-28T21:27:01Z
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Aux prises avec un manque de ressources financières, le transporteur exo demande 29,8 millions $ à Québec afin d’éviter de couper dans son réseau de trains de banlieue dans le Grand Montréal.

«Exo a travaillé d’arrache-pied pour optimiser ses ressources, mais a atteint la limite des économies réalisables. Des sommes demeurent à trouver pour atteindre l’équilibre budgétaire en 2023», a expliqué mardi Jean-Maxime St-Hilaire, porte-parole d’exo.

Le transporteur dit qu’il doit non seulement jongler avec l’inflation et la hausse du prix du carburant, mais aussi avec l’augmentation des coûts du transport adapté. Il doit également s’ajuster à l’arrivée prochaine du Réseau express métropolitain (REM).

Exo peine à se relancer depuis la pandémie puisque les gens se déplacent de moins en moins en transport collectif.

Pour la semaine du 13 février, l’achalandage du train de banlieue représentait 50 % de celui de 2019. Du côté de ses autobus, l’achalandage correspondait à 72 % du niveau prépandémique.

Selon exo, le montant qu’il reçoit de Québec est insuffisant.

«Alors que l’on observe que la croissance démographique est nettement plus élevée dans les couronnes (12 %) que dans le centre (1 %) depuis plusieurs années, il est de notre devoir de souligner que l’investissement dans l’offre de service du transport collectif n’a pas suivi cette tendance», a indiqué M. St-Hilaire.

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Le montant de 29,8 millions $ réclamé fait partie du déficit de 500 millions $ qu’accuse actuellement l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM).

Un début d’année difficile

La semaine dernière, la Société de transport de Montréal (STM) avait indiqué qu’elle réduisait ses dépenses de 18 millions $ pour 2023 afin de diminuer son déficit à 60 millions $.

Le président de son conseil d’administration, Éric Alan Caldwell, avait toutefois assuré que cette décision n’affecterait pas le service. En janvier, la STM avait déjà mis fin à son service d’autobus aux 10 minutes, suscitant les inquiétudes des Montréalais pour la suite des choses.

La baisse de fréquentation des transports pourrait aussi avoir des conséquences sur le REM, dont le premier tronçon vers la Rive-Sud sera lancé au printemps.

La CDPQ Infra – filiale de la Caisse de dépôt et placement du Québec – s’est basée sur le nombre de passagers par kilomètre pour ses subventions en provenance de Québec, et non sur la disponibilité des services. Ses profits pourraient donc pâtir du manque de monde dans les transports.

En début d’année, de nombreux organismes militant pour le transport en commun avaient allié leurs voix pour réclamer plus d’argent de Québec afin de maintenir les services.

La ministre des Transports, Geneviève Guilbault, ne s’est pas encore engagée sur un montant précis, préférant attendre le dépôt du budget prévu pour le 21 mars. Elle a cependant annoncé une tournée de consultations des membres du milieu dès le début du mois prochain.

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