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L'article provient de Le Journal de Montréal
Opinions

Transmettre la passion

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Photo portrait de Yvon Pedneault

Yvon Pedneault

2022-02-10T10:00:00Z
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Le jugement était à prévoir.

Dominique Ducharme s’est retrouvé au banc des accusés après la déconfiture de mardi soir. Déjà on avait réuni tous les arguments pour confirmer un verdict de « culpabilité ».

Entre-temps, ceux qui ont servi le coup de grâce vont s’en sortir encore une fois. À observer certains vétérans face aux Devils du New Jersey, ça ne laissait plus aucun doute. On ne voulait plus de cet entraîneur. On avait trouvé la cible parfaite pour camoufler cette attitude de « perdants » qui empoisonne ce vestiaire.

Ceux qui doivent exercer le leadership, où sont-ils depuis le début de la saison ? Où étaient-ils mardi soir ? Plutôt que de respecter cette clause dans leur contrat qui stipule que le joueur doit respecter les engagements attachés à l’entente signée, ils ont joué de façon à condamner l’entraîneur.

Ken Hughes et Jeff Gorton ont laissé tomber la guillotine.

Avec un bilan de 23-46-14 en 83 matchs, une fiche de 8-30-7 cette saison, Ducharme pouvait difficilement assurer une défense inébranlable. Mais, on ne peut que lui souhaiter la meilleure des chances. Il a été courageux, il a accepté un défi de taille qui rapidement est devenu un cauchemar. Il n’a jamais obtenu l’appui de ceux qui l’ont envoyé derrière le banc. 

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St-Louis débarque

Maintenant, arrive Martin St-Louis.

Que peut-on ajouter de plus aux exploits réalisés par cet athlète qui a brisé bien des barrières, qui a surtout donné espoir à tous les petits joueurs talentueux qu’il y avait de la place pour eux dans la Ligue nationale.

Maintenant, peut-il changer l’atmosphère au sein de l’équipe ? Il est certain que les faux leaders vont se calmer. St-Louis présente un profil impressionnant. 

Que ceux qui voudront tricher se préparent à subir les foudres d’un décideur qui ne tolérera pas l’indifférence. Au cours de sa carrière, ceux qui l’ont côtoyé vous diront qu’il ne prenait pas des gants blancs pour inviter ses coéquipiers à démontrer plus de combativité.

Pourra-t-il transmettre cette passion aux joueurs du Tricolore ?

Il veut une réponse et sagement il a avisé Gordon et Hughes, avec qui il a partagé plusieurs expériences dans le passé, qu’il voulait occuper le poste sur une base intérimaire parce qu’il veut savoir s’il a les qualités requises pour occuper une telle fonction. Après tout, il n’a jamais eu de telles responsabilités.

Roy ignoré

Pendant tout ce temps, Patrick Roy a été ignoré. Pourtant, il a dirigé dans la Ligue nationale, il est toujours actif derrière le banc avec les Remparts de Québec. Il ne tolère pas les compromis. Lors du processus d’embauche pour pourvoir le poste de directeur général, on disait surtout que Roy avait le caractère pour occuper le poste derrière le banc. 

Mais il est clair que les décideurs du Canadien ont une évaluation différente de l’ex-gardien.

Mais au bout du compte, en moins d’un an, Claude Julien, Dominique Ducharme, Marc Bergevin, Stéphane Waite, Kirk Muller ont été licenciés. Joël Bouchard et Scott Mellenby ont quitté. Trevor Timmins a été invité à regarder ailleurs. Ajoutons le départ de Shea Weber, le dossier Carey Price et Joel Edmundson dont on ignore son emploi du temps.

Le président d’une entreprise, par surcroît le propriétaire, doit s’assurer que tout fonctionne à plein régime.  

A-t-on ce sentiment depuis 10 ans ?

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