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L'article provient de TVA Nouvelles
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Transition historique: Biden recevra Trump à la Maison-Blanche mercredi

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2024-11-09T22:20:46Z
2024-11-10T02:43:07Z
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La transition vers la présidence Donald Trump, qui commence à s’exprimer sur la composition de sa future administration, se prépare. Le républicain sera reçu mercredi dans le Bureau ovale par Joe Biden qui a promis une passation de pouvoir «pacifique».

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Deux jours après la victoire sans appel du républicain face à Kamala Harris, Joe Biden s’était engagé à assurer un transfert du pouvoir à son pire ennemi politique dans le calme, espérant ainsi «faire baisser la température» dans un pays à cran.

Sèchement battue après une campagne acerbe, la vice-présidente démocrate avait aussi assuré vouloir «aider» Donald Trump dans cette période.

La rencontre, qui aura lieu à 16 h GMT mercredi dans le Bureau ovale, sera la première étape de cette transition, avant le début de son mandat le 20 janvier.

Capture du discours à la nation de Joe Biden dans le Bureau ovale
Capture du discours à la nation de Joe Biden dans le Bureau ovale

Une situation bien différente de 2020, lorsque Donald Trump avait refusé de reconnaître sa défaite et avait boycotté la cérémonie d’investiture de Joe Biden. Et cela après que ses partisans eurent pris d’assaut le Capitole, temple de la démocratie américaine, pour empêcher la certification de la victoire du démocrate, le 6 janvier 2021.

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Quatre ans plus tard, le magnat de l’immobilier, qui a été la cible durant la campagne de deux tentatives d’assassinat et a été inculpé et condamné au pénal et au civil, va faire un incroyable retour à la Maison-Blanche.

Son premier mandat avait été marqué par une valse de ministres et de conseillers successivement tombés en disgrâce. La question est maintenant de savoir à quoi va ressembler le gouvernement Trump 2.

Il a procédé jeudi à sa première grande nomination: Susie Wiles, architecte de sa campagne, sera sa cheffe de cabinet, un poste ultra-stratégique qui n’a jamais été occupé par une femme.

Le reste devrait être annoncé dans les semaines à venir. RFK Jr, neveu du président assassiné et ancien candidat indépendant rallié à Donald Trump, pourrait se voir confier des responsabilités dans la santé publique.

Une autre figure clé devrait être le milliardaire Elon Musk, qui a fait très activement campagne pour Donald Trump. Le président élu pourrait charger l’homme le plus riche du monde de réorganiser profondément l’administration fédérale.

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Par ailleurs, le républicain a indiqué dans son réseau Truth Social samedi qu’il ne rappellerait pas, pour faire partie de son gouvernement, son ancien secrétaire d’État Mike Pompeo, pressenti pour piloter le Pentagone, ni l’ambassadrice des États-Unis à l’ONU sous son mandat, Nikki Haley, devenue sa rivale lors des primaires républicaines.

«Expulsions massives» 

Remettre les clés de la Maison-Blanche au républicain sera une immense humiliation pour le président sortant Joe Biden, accusé par son propre camp d’avoir, par orgueil, facilité ce retour fracassant.

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Après des semaines de campagne sans allant, ce dernier s’était retiré de la course en juillet, plombé par son âge (81 ans), au profit de sa vice-présidente.

La ténor démocrate Nancy Pelosi a confié samedi au New York Times que «si le président était sorti [de la course] plus tôt, il y aurait peut-être eu d’autres candidats», ajoutant que le soutien immédiat de Joe Biden à Kamala Harris avait empêché la tenue d’une primaire.

L’ancienne présidente de la Chambre américaine des représentants a toutefois loué «l’engouement» suscité par Kamala Harris lors de sa campagne.

La vice-présidente qui a décrit son adversaire comme un «fasciste» n’a pas réussi à convaincre les Américains qu’elle comprenait suffisamment leurs inquiétudes économiques et sécuritaires.

Selon des sondages effectués à la sortie des urnes, la principale préoccupation des électeurs a été l’économie et l’inflation, qui ont grimpé en flèche sous le mandat de M. Biden après la pandémie de COVID.

Donald Trump a promis aux Américains de rendre leur vie meilleure à coup de baisses d’impôts et de taxes douanières. Le républicain a aussi dit qu’il procéderait à des expulsions «massives» de migrants en situation irrégulière.

Il pourra s’appuyer sur le Sénat, que les républicains ont repris aux démocrates, et possiblement sur la Chambre des représentants, où son parti est en bonne voie pour conserver la majorité.

Le décompte des voix n’est pas achevé en Arizona, mais pour le reste, Donald Trump a remporté les six autres États pivots. Et il est quasiment assuré de remporter le vote populaire contre Kamala Harris.

Il sera alors le premier président républicain depuis 20 ans à réussir cet exploit, donnant tort aux sondeurs qui prédisaient le contraire.

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