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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Tramway de Québec: le plan B du projet Marchand mort-né?

L’avènement d’un gouvernement conservateur pourrait lui porter un coup fatal.

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Photo portrait de Guillaume St-Pierre

Guillaume St-Pierre

2023-11-03T04:00:00Z
2023-11-03T13:00:59Z
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Le plan B du maire Bruno Marchand pour le tramway a déjà du plomb dans l’aile. L’élection d’un gouvernement conservateur de Pierre Poilievre signifierait un refus net d'Ottawa de financer sa part du projet.

• À lire aussi: Le ministre Fitzgibbon minimise l’importance du tramway de Québec pour l’usine de La Pocatière

• À lire aussi: Tramway: un appui unanime et «sans réserve» du conseil de quartier de la Cité-Universitaire

«Pierre Poilievre a été clair qu’on ne paierait pas de dépassement de coût», a affirmé en entrevue son lieutenant au Québec, Pierre Paul-Hus.

En septembre dernier, en marge de son congrès qui s'est tenu dans la ville de Québec, Pierre Poilievre avait soulevé l'ire du maire Marchand en affirmant au sujet des dépassements de coût du tramway qu'il ne dépenserait pas «des milliards pour des projets mal gérés par des politiciens incompétents», s'il devenait premier ministre.

Le volubile maire a rétorqué qu'il ne souhaitait pas l'élection de M. Poilievre, un politicien qu'il a qualifié de «populiste», et qui tient des propos dignes «des années 1950». 

  • Écoutez l'entrevue avec Bruno Marchand, maire de Québec à l’émission de Yasmine Abdelfadel via QUB radio :

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1,2G$, pas plus

L'apport du fédéral pour le projet initial de 3,3G$ annoncé en 2019 s’élevait à 1,2 milliard. Un gouvernement Poilievre s’en tiendrait donc à cette somme, précise M. Paul-Hus. 

Photo d'archives, Stevens LeBlanc
Photo d'archives, Stevens LeBlanc

L’avènement d’un gouvernement conservateur pourrait donc porter un coup fatal au projet de tramway de Québec.

Mais le maire Marchand doit d’abord obtenir l’appui du gouvernement de la CAQ, qu’il espère recevoir dans les prochaines semaines. 

Les premiers signaux ne sont toutefois pas encourageants, le premier ministre Legault ayant qualifié de «très cher» un tramway de 8G$.

Selon ce scénario, la part du fédéral grimperait donc à 3,3G$, l’équivalent de 40% de la facture. 

Les libéraux en danger

Le ministre libéral de la région de Québec, Jean-Yves Duclos, a réitéré après la sortie du maire Marchand que son parti répondrait présent. 

«Le gouvernement canadien appuie depuis le début le projet de transport collectif moderne de la Ville de Québec», a-t-il rappelé. 

Photo d'archives, Stevens LeBlanc
Photo d'archives, Stevens LeBlanc

Le gouvernement Trudeau a fait du transport collectif une de ses priorités dans le financement de projets d’infrastructures. 

Or, les libéraux de Justin Trudeau sont en grave difficulté dans les sondages, qui entrevoient l’élection d’un gouvernement conservateur de Pierre Poilievre.

Un plan B 

Le député Paul-Hus tient à rappeler que selon un récent sondage, «la majorité de la population de Québec n’appuie pas le projet».

Un coup de sonde de la firme Léger 360 évalue à 36% le soutien populaire au tramway.

Le député de Charlesbourg-Haute-Saint-Charles souligne aussi que les tests d’achalandage du tramway n’ont pas été concluants.

Selon le projet initial de 2019, le gouvernement du Québec devait allonger 1,8G$ et la Ville 300 millions. 

Depuis, les coûts ont explosé et le dernier soumissionnaire, le consortium Mobilité de la Capitale, a retiré sa candidature. 

Le plan B du maire Marchand ferait de la Ville de Québec le maître d’œuvre d’un projet d’un peu plus de 8G$. 

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