Tramway à Québec: Alstom devra regagner la confiance de la CDPQ


Marc-André Gagnon
Dans la foulée des ratés avec le Réseau express métropolitain (REM) à Montréal, la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) et sa filiale Infra préviennent que la multinationale Alstom devra faire ses preuves si elle ne veut pas être écartée du tramway à Québec. Une décision est attendue dès ce printemps.
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Lors d’une tournée d’entrevues, cette semaine, le PDG de la CDPQ, Charles Emond, a répété qu’il juge «inacceptable» le niveau de service offert par les deux opérateurs du REM, Atkins et Alstom. Pour l’essentiel, le premier est responsable des rails et de leur déneigement; et l’autre, des trains et de son système d’aiguillage.
En service depuis un an et demi, le nouveau métro léger automatisé du Grand Montréal a connu plusieurs ratés au cours des trois dernières semaines, marquées entre autres par deux tempêtes hivernales successives.
«S’il y en a qui ont à regagner ma confiance, [...] c’est Atkins puis Alstom», a lancé sans détour M. Emond mercredi en critiquant sévèrement les deux entreprises à LCN.
Questionné par l’animateur Paul Larocque à savoir si Alstom pourrait être écartée du projet de tramway à Québec, M. Emond a rappelé que la multinationale est en processus de requalification afin de voir si le contrat signé avec la Ville de Québec avant que CDPQ Infra ne reprenne le projet peut être maintenu.
«S’ils performent comme là [avec le REM], je ne ferai pas ça au monde de la ville de Québec, c’est bien clair», a prévenu le grand patron de la Caisse.
Des preuves à faire
Autrement dit, Alstom a intérêt à démontrer qu’elle peut faire mieux avec le REM, selon le président de la Caisse. Sa filiale CDPQ Infra a confirmé à notre Bureau parlementaire qu’Alstom a effectivement encore des preuves à faire en ce qui concerne le projet TramCité à Québec.
«Les discussions entre CDPQ Infra et Alstom se poursuivent», a indiqué au Journal la porte-parole de CDPQ Infra, Claudie Côté-Chabot. La décision est attendue au printemps 2025.»
«Si Alstom fait la démonstration que son matériel roulant peut répondre aux exigences techniques de CDPQ Infra, des amendements devront être apportés au contrat intervenu entre la Ville de Québec et Alstom. CDPQ Infra en reprendra la responsabilité», a expliqué Mme Côté-Chabot.
Or, «si cette démonstration n’est pas faite, CDPQ Infra se tournera vers le marché et procédera à un appel de proposition pour le matériel roulant», prévient la porte-parole de CDPQ Infra.
