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L'article provient de TVA Nouvelles
Société

Train de banlieue sur la Côte-de-Beaupré: entre intérêt et scepticisme

Le maire de Québec se dit ouvert, le préfet de la MRC Côte-de-Beaupré doute de la faisabilité du projet.

La voie ferrée appartenant à Chemin de fer Charlevoix circule sur 155 km entre le secteur D’Estimauville, à Québec, et Clermont.
La voie ferrée appartenant à Chemin de fer Charlevoix circule sur 155 km entre le secteur D’Estimauville, à Québec, et Clermont. Photo Stevens LeBlanc
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Photo portrait de Stéphanie  Martin

Stéphanie Martin

2025-07-24T20:22:44Z
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L’idée d’un train de banlieue entre Québec et Sainte-Anne-de-Beaupré soulève l’intérêt à Québec et un certain scepticisme sur la Côte-de-Beaupré.

• À lire aussi: Entre Québec et Sainte-Anne-de-Beaupré: un projet de train de banlieue en gestation

Le projet qui est encore embryonnaire a été dévoilé par Le Journal jeudi. Mené par Chemin de fer Charlevoix, il vise à remettre en état la voie ferrée entre la gare du Palais et Sainte-Anne-de-Beaupré, pour permettre le passage d’un train de banlieue qui transporterait des travailleurs et des voyageurs.

Le maire de Québec, Bruno Marchand, a d’ailleurs été rencontré par le promoteur. Jeudi, son bureau confirmait ces discussions.

«Nous avons effectivement eu des échanges constructifs avec le promoteur. Nous demeurons toujours ouverts à étudier des projets qui contribuent à combattre la congestion dans la grande région de Québec», a fait savoir son attaché de presse, Cedrik Verreault.

D’un bon œil

L’intérêt est présent aussi du côté du ministre et député fédéral de Louis-Hébert, Joël Lightbound, qui était prêt à analyser le projet. «Si ça permet de réduire la congestion sur l’autoroute Dufferin-Montmorency, on voit ça d’un bon œil», a commenté l’attaché de presse Victor Kandasamy.

Du côté de la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, son cabinet a fait parvenir la réaction suivante: «Actuellement, aucun projet n’a été officiellement présenté à la ministre ou au ministère des Transports. Quand le promoteur sera prêt à déposer son projet, nous l’analyserons avec rigueur comme c’est le cas pour l’ensemble des projets qui nous sont présentés.»

Sur la Côte-de-Beaupré, la réaction était mitigée. Le préfet de la MRC et maire de L’Ange-Gardien, Pierre Lefrançois, déplorait de ne pas avoir été sollicité par le promoteur pour une rencontre et souhaitait en savoir plus.

Fin de vie utile?

«On pensait que la voie ferrée était rendue à la fin de sa vie utile, on espérait même en faire une piste cyclable», a-t-il soutenu. Soulignant qu’il y a beaucoup d’inconnues et que l’état des finances publiques n’est pas au mieux, il doute de la faisabilité du projet.

Du côté de Développement Côte-de-Beaupré, le directeur général Bernard Paré a déclaré: «De notre côté, on travaille en collaboration avec Chemin de fer Charlevoix afin d’aménager une piste cyclable en bordure de la voie. Nous souhaitons ainsi diminuer les risques et nuisances générés par le train. L’idée d’un train de banlieue nous a été exprimée, mais, pour l’heure, nous n’avons pas de projet en ce sens. Le besoin reste à démontrer.»

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