«Toutourisme»: deux Québécois à la découverte du Canada avec une «meute» de six chiens

Voyager avec un chien peut créer quelques embûches, comme les compagnons à quatre pattes ne sont pas admis dans tous les endroits. Mélanie Poulin et son conjoint, Francis Perron, ont décidé de pousser l’audace au maximum lors d’un périple de cinq semaines dans l’ouest du Canada avec leurs six animaux de compagnie. 

Dans l’immensité des parcs nationaux de Banff, de Jasper et des Lacs-Waterton, les six épagneuls français qui marchaient en laisse étaient parfois «l’attraction touristique» qui attirait le plus de regards curieux.

«On ne peut pas passer inaperçu avec eux! Partout où on passe avec notre meute, les gens s’exclament et nous sourient», constate M^me Poulin. 

Son conjoint et elle ont adopté leur premier chiot en 2012. Ils sont tombés amoureux de la race et, de fil en aiguille, en ont intégré cinq autres à leur quotidien depuis.

«On dit souvent qu’on habite chez nos chiens, blague celle qui s’est aussi lancée dans l’élevage depuis quelques années. Notre maison est pleinement adaptée à leurs besoins et ils font partie de la famille.»

«Tetris»

L’été dernier, le couple a troqué sa maison de l’Estrie pour sa caravane à sellette à travers les milliers de kilomètres qui séparent le Québec et l’océan Pacifique. Il était hors de question de partir sans leurs «cocos».

Mélanie Poulin et celui qui partage sa vie ont aménagé la banquette arrière de leur camion pour accueillir leurs poilus d’une soixantaine de livres.

«Ils ont l’habitude d’être très proches l’un de l’autre, donc ça ne les a pas trop dérangés de dormir emboîtés comme des blocs de Tetris. Ça s’est super bien passé et c’est certain qu’on veut refaire un voyage du genre», soutient-elle.

Le congélateur de la roulotte de la famille avait lui aussi des allures de niveau du populaire jeu vidéo créé dans les années 1980. 

«Charlot, Roméo, Molly, Meya, Camey et Ivy se nourrissent exclusivement de viande crue et il a donc fallu faire de la place pour en transporter un maximum durant les semaines de voyage», raconte M^me Poulin. Plusieurs arrêts ont été nécessaires sur la route pour permettre le ravitaillement et éviter de manquer de nourriture au milieu de nulle part.

Accueil chaleureux

Mélanie Poulin et son conjoint ont été agréablement surpris de voir à quel point le reste du Canada s’est montré avenant envers leurs canidés. 

«On se promenait dans la rue et les serveurs nous invitaient sur leur terrasse avec un grand bol d’eau. On avait les six chiens sous la table avec nous, couchés, tranquilles, et personne n’a dit un mot. C’était vraiment agréable de se sentir aussi acceptés. On n’a pas l’habitude au Québec.»

La fondatrice du groupe Sorties de chiens du Québec sur les réseaux sociaux affirme qu’elle ne se «privera jamais d’emmener ses chiens dans ses prochains voyages».