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L'article provient de Le Journal de Québec
Culture

Toutes les régions du Québec vues du ciel

Photo fournie par les Éditions Sylvain Harvey et Mario Faubert
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Photo portrait de Marie-France Bornais

Marie-France Bornais

2023-01-07T05:00:00Z
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Après avoir survolé le territoire québécois pendant des décennies à bord de son propre avion, pris des dizaines de milliers d’images et capturé la beauté de toutes les régions du Québec, le pilote et photographe aérien Mario Faubert rend hommage à sa terre natale dans son nouveau livre, Le Québec vu d’en haut. Du Château Frontenac au crépuscule jusqu’au cratère des Pingualuit, en passant par Gatineau, le fjord du Saguenay ou les terres agricoles de la vallée du Saint-Laurent, il nous fait découvrir le Québec d’un point de vue unique, original et très étonnant.

Son nouveau livre réunit plus de 150 images de toutes les régions du Québec, sélectionnées parmi des dizaines de milliers d’autres qu’il garde dans ses archives. Son livre couvre l’ensemble du territoire québécois et dévoile des images prises par avion (le sien !) et par drone (il est aussi pilote de drone certifié).

L’érosion côtière vue du ciel à Grande-Rivière, en Gaspésie.
L’érosion côtière vue du ciel à Grande-Rivière, en Gaspésie. Photo fournie par les Éditions Sylvain Harvey et Mario Faubert

En entrevue depuis Antigua, où il faisait de la voile avant les Fêtes, Mario Faubert décrit le travail de fond qui se cache derrière ce livre unique. Qu’est-ce qui rend le Québec unique, à son avis, lui qui le voit d’en haut ? 

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« Quand on survole les Antilles, ça se ressemble beaucoup d’une île à l’autre : il y a un volcan, des palmiers, le bord de mer. Nous, au Québec, ce qui est très particulier, c’est qu’il y a de tout. Le territoire du Québec est très varié : il y a des montagnes, de la toundra au Nunavik, le bord de mer, le fleuve, les grandes terres agricoles de la Monté-régie », commente-t-il. 

« On a une ville superbe, Québec, qui rappelle un peu l’Europe. Le grand Montréal. En plus, avec les saisons, ça change tout le temps. C’est jamais pareil ! On ne le réalise jamais assez. »

Le gel a formé un cœur de glace sur le lac des Deux-Montagnes.
Le gel a formé un cœur de glace sur le lac des Deux-Montagnes. Photo fournie par les Éditions Sylvain Harvey et Mario Faubert

Une logistique impressionnante

La logistique derrière ce livre est impressionnante. 

« Je suis pilote depuis l’âge de 17 ans. Au début, je ne me dédiais pas à la photographie. Pour moi, voler, c’est facile. J’ai juste eu à marier la photographie au vol. »

Et comment ça se passe, concrètement ? 

« Je suis toujours assis dans mon avion, seul. Mon équipement photographique est avec moi. À côté, sur le siège, j’ai toutes mes lentilles. La caméra est accrochée sur moi. Puis la fenêtre est toujours ouverte. On ne peut pas avoir la fenêtre fermée quand on fait de la photo. Quand je vole, hiver, été, la fenêtre est toujours ouverte. »

Ça ne doit pas être chaud, chaud... 

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« L’hiver, je suis habillé comme si j’étais en motoneige. Il fait froid dans le cockpit. J’ai du chauffage, mais étant donné que la fenêtre est toujours ouverte, il fait froid. L’automne aussi. »

Le cratère des Pingualuit, aussi appelé cratère du Nouveau-Québec.
Le cratère des Pingualuit, aussi appelé cratère du Nouveau-Québec. Photo fournie par les Éditions Sylvain Harvey et Mario Faubert

Images par drone

Mario Faubert est également pilote certifié de drone au Canada et indique que 15 % des images du livre ont été prises par drone, dont la page couverture, où on reconnaît le phare du Borgot aux Îles-de-la-Madeleine. 

« On a fait toutes les photos des Îles-de-la-Madeleine avec un drone », explique-t-il, en précisant que ce n’était pas possible de voler en monomoteur jusque-là, pour une question de distance et de réglementations aériennes.

Aux Îles, quand il vente, il vente. Une contrainte de plus ? 

« C’était un défi pour le vol de drone. Cette photo de la page couverture, on pourrait dire que c’est à peu près à la limite du vol d’un drone. »

« Une chance, j’ai quand même 10 ans d’expérience en drone, donc ça m’a aidé à faire voler le drone dans ces conditions. Ça s’est bien déroulé. On a fait des images extraordinaires. Personne ne le sait, mais je suis caché en arrière du phare ! » ajoute-t-il en expliquant qu’il ne faut pas voir le pilote de drone sur les images. 

Le Québec vu d’en haut, Mario Faubert. Éditions Sylvain Harvey, 256 pages.
Le Québec vu d’en haut, Mario Faubert. Éditions Sylvain Harvey, 256 pages. Photo fournie par les Éditions Sylvain Harvey et Mario Faubert
  • Mario Faubert est pilote d’avion, pilote de drone certifié et s’adonne à la photographie aérienne depuis plusieurs années.
  • Il a parcouru la planète à la conquête des plus belles images, notamment avec l’équipe de La Terre vue du ciel du célèbre Yann-Arthus Bertrand.
  • Il est également l’auteur des beaux ouvrages Nunavik, Québec inconnu et Nunavut.
  • Il a participé au livre Objectif Nord de Serge Bouchard et Jean Désy.
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