«Tout ce que je veux, c’est d’avoir du fun»: Alexandre Champagne lance son premier spectacle d’humour à l’aube de ses 40 ans
«La grande désorganisation» sera présentée partout au Québec


Raphaël Gendron-Martin
«Je n’ai pas d’idée de grandeur. Tant mieux si ça fonctionne, tant mieux s’il y a de la reconnaissance des pairs. Mais moi, ce que je veux, c’est d’aller sur scène et d’avoir du fun. C’est vraiment juste ça.» À quelques mois de son 40e anniversaire, Alexandre Champagne lance enfin son tout premier spectacle solo, La grande désorganisation.
Après avoir été diplômé de l’École nationale de l’humour, en 2007, et fait du stand-up pendant quatre ans, Alexandre Champagne a délaissé ce milieu pour se tourner vers la photographie et un certain projet avec sa conjointe de l’époque, Marilou: Trois fois par jour.
Aujourd’hui, presque 15 ans plus tard, il retourne à ses premières amours avec un one-man-show, mis en scène par Joseph St-Gelais. À l’aube de ses 40 ans, est-ce qu’il était temps?
«Moi je m’étais dit que j’allais le lancer à 50! lance au Journal Alexandre en riant. Je ne me sens pas comme un gars de 40 ans. Je ne sais pas si c’est l’époque, mais quand je vais mener ma fille à l’école, je n’ai pas l’impression que je suis un adulte. J’ai comme un cœur d’ado et des responsabilités d’adulte. Je m’étais dit qu’à 50 ans, je serais un vrai monsieur.»

«J’avais envie d’attendre»
Quand il a obtenu son diplôme de l’ENH, Alexandre ne se voyait pas lancer un spectacle dans les années suivantes. «J’avais envie d’attendre, dit-il. Je dis ça vraiment sans prétention, mais je voulais avoir quelque chose de plus à dire que quand j’avais 18 ans.»
Dans son premier spectacle solo, qui a bénéficié de la collaboration de Julie Dignard (script-édition) et de Magali St-Vincent (textes), Alexandre Champagne parle notamment de son diabète («je veux que les gens qui sont diabétiques voient que c’est possible d’avoir une vie qui est cool»), de la langue française, de la paternité («ça occupe 95% de mes pensées à tous les jours), de la masculinité et de son parcours en musique («je ne l’ai jamais assumé»).
Le titre La grande désorganisation lui rappelle quand il jouait à des jeux vidéo avec ses amis et qu’il se mettait à se «désorganiser» quand ça ne se passait pas comme il le voulait. «Je me mettais à délirer, à me fâcher et à dire des niaiseries. Ça faisait rire tout le monde.»

Contrat d’gars
En plus de sa tournée, Alexandre Champagne continuera de développer le projet de Contrat d’gars, qu’il a ressuscité sur le web, avec Jonathan Roberge, il y a quelques jours.
«La réponse des gens nous a vraiment ravis. On est contents de voir qu’en 2008, tout le monde comprenait la blague et qu’en 2025, tout le monde comprend encore la blague. Je n’ai jamais été dans le clan "On ne peut plus rien dire".»
Alexandre Champagne présentera La grande désorganisation mercredi, au Gesù de Montréal, et le 5 mai, à la Salle Albert-Rousseau de Québec. Pour toutes les dates: alexandrechampagne.co.