Tout a failli basculer à cause de Brendan Gallagher


Jonathan Bernier
Défense plus étanche, attaque opportuniste, attaque massive productive, le Canadien cochait pas mal toutes les cases. Lentement, mais sûrement, il se dirigeait vers une victoire bien ficelée face aux Islanders de Patrick Roy. Puis, avec un peu plus de huit minutes à disputer, tout a failli basculer.
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La raison ? Une punition stupide de Brendan Gallagher écopée à la suite d’un geste dangereux. Atteignant Adam Pelech d’un coup de coude à la tête, le vétéran a été expulsé du match. Le genre de geste qui lui vaudra assurément une audience devant le comité de discipline de la LNH.
En attendant de savoir quel sort la ligue réserve à leur coéquipier, les joueurs du Canadien ont dû se débrouiller avec un homme en moins pendant cinq minutes. Les Islanders ont profité de l’occasion pour transformer un déficit de 1-3 en un match égal de 3 à 3.
Monahan augmente sa valeur
Sean Monahan a fait preuve d’opportunisme en inscrivant le but gagnant. Monahan a ainsi conclu une soirée de trois points.
Comme le faisait remarquer le collègue Dave Lévesque, qui se trouvait à ma gauche sur la passerelle, chaque point qu’amasse Monahan fait monter sa valeur sur le marché des transactions.
Le plus beau, c’est que dans le cas de Monahan, ce n’est pas qu’une question de points. Jeudi, il a été une menace constante près de Semyon Varlamov. En plus d’avoir décoché cinq tirs au but, il a tenu le rôle d’un véritable général dans l’enclave.
Ce fut un peu plus difficile dans le cercle des mises en jeu, mais c’est une exception à ses habitudes.
Huit attaques massives
Gallagher n’est pas le seul patineur vêtu de rouge à avoir prêché par l’indiscipline. Le Tricolore a offert huit supériorités numériques à l’équipe de Roy. Du lot, Arber Xhekaj a écopé de deux punitions douteuses.
Il devra faire gaffe, car c’est l’un des reproches qu’on lui a faits en le cédant au Rocket de Laval au mois de décembre.
D’ailleurs, si ça n’avait été de ces multiples infériorités numériques, on aurait félicité le travail défensif des Montréalais. Les Islanders ont décoché un total de 47 tirs au but. Seize d’entre eux l’ont été alors qu’ils évoluaient avec l’avantage d’un homme.
Amoché à Boston, en accordant huit buts sur 30 lancers, Montembeault s’est très bien repris.
Un bon départ
Depuis le début de la campagne, on a souvent reproché au Canadien de connaître des premières périodes plutôt ternes.
« Les débuts de match sont toujours importants, mais, récemment, ce n’est pas un problème, avait soutenu l’entraîneur-chef du Canadien, en matinée. Les quatre ou cinq premières minutes sont bonnes. C’est par la suite que ça nous fait mal. »
Jeudi, contre les Islanders, les joueurs du Tricolore se sont assurés de ne pas baisser de régime. Profitant de la moindre occasion de marquer au premier vingt, ils ont également fait preuve d’opportunisme, ce qui n’était pas arrivé depuis un sapré bout de temps.
Le roi Charles, le pape François ou Taylor Swift se seraient trouvé derrière le banc des Islanders que le résultat aurait été le même. Le Canadien s’était présenté au Centre Bell avec l’intention de ne pas se laisser impressionner.
Du feu dans les patins
Roy a tellement martelé à ses joueurs qu’ils devaient se concentrer sur l’équipe et non pas sur le retour de leur nouvel entraîneur-chef à Montréal qu’il les a peut-être éteints.
Car, si ce sont les visiteurs qu’on attendait un début de match endiablé, ce sont plutôt les troupiers de Martin St-Louis qui avaient le feu en dessous des patins.
Roy a même dû appeler un temps d’arrêt après que le Tricolore eut pris les devants 3 à 0.