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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Tout a commencé à Québec pour Serena Williams

C’est au Club Avantage que Serena a disputé le premier tournoi de son illustre carrière

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Photo portrait de Jessica Lapinski

Jessica Lapinski

2022-08-11T12:25:04Z
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TORONTO | Elle a joué des centaines de tournois partout dans le monde durant sa longue et faste carrière, mais c’est à Québec, au Club Avantage, que Serena Williams a disputé son tout premier chez les professionnelles, en octobre 1995.

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L’Américaine avait tout juste 14 ans. Il lui avait fallu obtenir une dérogation de la WTA afin de prendre part à l’événement, les épreuves pros étant réservées aux athlètes de 15 ans et plus. 

À l’époque, hormis peut-être son père Richard, personne ne se doutait qu’elle deviendrait un jour la plus grande joueuse de tennis de tous les temps, du haut de ses 23 titres majeurs. 

D’ailleurs, la très jeune Serena s’était alors inclinée dès le premier tour des qualifications contre une compatriote, Annie Miller, classée à l’époque 141e

«Je me rappelle très bien de Serena qui courait partout dans le stade, tellement elle était excitée d’être là et de jouer, raconte en riant Jacques Hérisset. Son père était venu avec elle. Évidemment, personne ne pouvait imaginer la carrière qui l’attendait...»

Un précieux chèque de 240 $ 

À cette époque, M. Hérisset n’était pas encore aux commandes du Challenge Bell. Celui que l’on surnomme affectueusement «Monsieur Tennis» à Québec s’occupait des bénévoles et apprenait de Richard Legendre les rouages du métier de directeur. 

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Jacques Hérisset a été témoin du passage de Serena à Québec en 1995.
Jacques Hérisset a été témoin du passage de Serena à Québec en 1995. Photo d'archives

Si, 27 ans plus tard, Jacques Hérisset a encore bien en mémoire la venue de Serena à Québec, la légende n’a pas oublié non plus l’endroit où elle a donné ses premiers coups de raquette sur la WTA. 

«Je me rappelle, quand elle avait atteint les 22 millions $ en bourses, Serena avait mentionné son premier chèque obtenu à Québec», souligne M. Hérisset. 

En effet, en 2009, après être devenue l’athlète féminine la plus riche de l’histoire au terme des Internationaux d’Australie – elle devançait alors la golfeuse suédoise Annika Sorenstam –, la cadette des sœurs Williams avait évoqué ce chèque de... 240 $.  

«Je me souviens du jour où j’ai touché mon premier chèque à Québec, en 1995, avait relaté l’ancienne numéro 1 mondiale. Même si je pensais à ce moment pouvoir faire une belle carrière dans le tennis, je n’aurais jamais imaginé, voire rêvé la suite.»

Invitation au curling

Serena Williams n’est plus jamais revenue à Québec par la suite. Mais ce n’est pas faute d’avoir essayé, même dans les années plus glorieuses de sa carrière, pointe M. Hérisset. 

«Avec Eugène [Lapierre], on l’a invitée par la suite, pointe-t-il. On avait eu de bonnes discussions avec son agent. On était passé proche et la seule raison pour laquelle elle n’était pas venue, c’est parce qu’elle avait beaucoup de tournois dans les semaines précédentes.»

Son aînée Venus a aussi disputé le Challenge Bell. Elle s’était inclinée en finale, en 2014. «Quand Venus est venue, on l’avait fait jouer au curling. Et elle avait appelé Serena pour lui dire : “tu dois venir à Québec pour essayer ça !” Même leur père voulait venir jouer», se souvient M. Hérisset en rigolant. 

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