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L'article provient de Le Journal de Montréal
Éducation

Tous unis contre l’incertitude budgétaire en éducation

Chlorophylle - stock.adobe.com
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Photo portrait de Daphnée  Dion-Viens

Daphnée Dion-Viens

2025-08-28T04:00:00Z
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Plus d’une vingtaine d’acteurs du milieu de l’éducation s’unissent pour dénoncer d’une même voix le contexte d’incertitude budgétaire imposé au réseau scolaire dans le cadre d’une démarche inédite.

Dans une lettre ouverte publiée par Le Journal, des syndicats représentant des enseignants et des membres du personnel scolaire mais aussi des regroupements de directions d’école, de parents et de citoyens demandent au gouvernement Legault de faire de l’éducation une véritable priorité.

Il s’agit d’une démarche commune rarement vue en éducation depuis au moins une bonne quinzaine d’années, réunissant 25 organisations, ce qui représente un effort de concertation «majeur» à la hauteur du contexte actuel, affirme Éric Gingras, président de la Centrale des syndicats du Québec, qui a entrepris la démarche.

Un réseau scolaire fragilisé

La «saga» entourant les restrictions budgétaires survenues en début d’été a considérablement fragilisé le réseau scolaire, déplorent les signataires de la lettre.

«La marche arrière du gouvernement demeure partielle et ne règle en rien les problèmes déjà présents dans le réseau, lit-on. Plus encore, les conditions imposées avec ce retour d’investissements budgétaires – telles que la reddition de comptes accrue et le resserrement administratif – accentuent le manque de prévisibilité dans le financement du réseau et constituent un écueil pour une planification stratégique.»

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Investissements «insuffisants»

Les investissements actuels «restent insuffisants» pour couvrir les coûts réels engendrés par la hausse du nombre d’élèves, les besoins croissants des élèves en difficulté, l’état de vétusté de plusieurs établissements et les dépenses de fonctionnement, déplorent-ils.

«Cessons de jouer sur les mots et avec les chiffres: diminuer les investissements, c’est couper. L’éducation mérite mieux», lit-on.

Au cours des dernières semaines, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, a affirmé à plusieurs reprises qu’il n’y avait pas de compressions en éducation.

Le budget prévu pour l’année à venir est en hausse, même si l’augmentation est moins importante que par le passé, a-t-il expliqué.

Le gouvernement Legault affirme par ailleurs avoir investi des sommes records dans le réseau scolaire depuis son arrivée au pouvoir en 2018, avec une moyenne annuelle d’augmentation de 7% du budget en éducation.

«L’Éducation est notre grande priorité et on le démontre depuis qu’on est au gouvernement, lit-on dans une déclaration écrite transmise récemment par le cabinet du ministre Drainville. Notre priorité est de s’assurer d’offrir les services aux élèves, mais on a aussi une responsabilité de respecter le portefeuille des Québécois.»

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