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L'article provient de TVA Nouvelles

Tous les appareils d’IRM du CHU de Québec-Université Laval seront connectés à l’intelligence artificielle

Plus de patients sont vus chaque semaine

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Photo portrait de Diane Tremblay

Diane Tremblay

2025-08-19T23:00:00Z
2025-08-20T15:31:49Z
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L’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) au CHU de Québec-Université Laval permet de prendre en charge plus de patients pour des tests en imagerie par résonance magnétique (IRM) depuis janvier dernier.

Dans le cadre d’un projet technologique, l’IA est déployée dans la reconstruction des images utilisées en radiologie et en radio-oncologie.

«C’est vraiment une révolution importante qui change la donne», a affirmé Éric Poulin, Ph. D., physicien médical au CHU.

Chaque appareil d’IRM muni de cette technologie permet d’accueillir environ 25 patients de plus par semaine, puisque le temps d’examen est réduit grâce à la reconstruction d’images. Jusqu’à présent, trois appareils d’IRM sur neuf utilisent l’IA, mais le déploiement est en cours dans les différents hôpitaux du CHU. On estime que l’ensemble des appareils seront dotés d’IA d’ici la fin de l’année prochaine.

«Cela représente environ 15% plus d’examens par semaine», a ajouté M. Poulin.

Depuis le début du projet, ce sont près de 2000 IRM supplémentaires qui ont été réalisées.

De gauche à droite: le docteur Marc-André Hamel, radiologiste à l’Hôpital de l’Enfant-Jésus de Québec, Vanessa Blouin, directrice adjointe à la direction médicale des services hospitaliers du CHU de Québec-Université Laval, et Éric Poulin, Ph. D., physicien médical au CHU de Québec.
De gauche à droite: le docteur Marc-André Hamel, radiologiste à l’Hôpital de l’Enfant-Jésus de Québec, Vanessa Blouin, directrice adjointe à la direction médicale des services hospitaliers du CHU de Québec-Université Laval, et Éric Poulin, Ph. D., physicien médical au CHU de Québec. Photo DIANE TREMBLAY

«C’est la première phase d’implantation. Il y aura d’autres nouveautés qui vont suivre avec les prochaines générations. Avec ce que nous avons comme technologie aujourd’hui, 25 ou 26 patients de plus par semaine, c’est très bon», a-t-il ajouté.

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L’IA permet d’accélérer l’acquisition des images qui sont ensuite examinées par les radiologistes pour être interprétées. Lorsqu’il arrive qu’un patient bouge dans le tunnel, la qualité des images peut être altérée, ce que vient également corriger l’IA.

Prostate à partir d’un test d’IRM. À gauche, protocole standard. À droite, image reconstruite par l’IA.
Prostate à partir d’un test d’IRM. À gauche, protocole standard. À droite, image reconstruite par l’IA. Photo Diane Tremblay

Depuis plusieurs années, les appareils d’IRM du CHU accueillent des patients 24 heures par jour, 7 jours sur 7. Dans ce contexte, comment créer plus de capacité?

«C’est un projet comme celui-là qui vient améliorer l’accès. On n’est pas dans la facilitation de la lecture, côté volet médical. On est vraiment axé sur favoriser l’accès à la population en augmentant nos plages horaires à même nos équipements existants. Grâce à ce projet, nos temps d’examen sont plus courts», a souligné Vanessa Blouin, directrice adjointe à la direction médicale des services hospitaliers du CHU de Québec-Université Laval.

Vouloir, c’est une chose. Pouvoir, c’en est une autre. Le défi n’a pas été de convaincre les gestionnaires d’embarquer, se remémore M. Poulin. C’était plutôt de s’assurer que la technologie était à point avant d’amorcer son déploiement, ce qui a requis plusieurs travaux de validation et des études cliniques utilisant les protocoles standards, le tout avec l’approbation de Santé Canada.

«C’est une première québécoise et même une première canadienne avec un déploiement aussi large. On n’y va pas juste avec un déploiement clinique, mais c’est aussi un projet spécifique avec lequel on va mesurer l’impact sur l’accès des patients», a déclaré M. Poulin.

La Fondation du CHU de Québec a octroyé un montant de 464 400$ pour financer le projet d’introduction de l’IA dans les tests d’IRM. Les appareils d’IRM existants sont compatibles avec l’IA. Les coûts d’implantation sont davantage liés à l’acquisition des licences et au remplacement des ordinateurs lorsque cela est nécessaire. Le CHU réalise plus de 50 000 examens en imagerie médicale par année, alors que 10 602 patients sont en attente.

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