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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Tournoi des Maîtres: Fred Couples montre la voie au Canadien Taylor Pendrith

Le vétéran de 65 ans figure au tableau principal avec une ronde initiale de 71 à Augusta

Getty Images via AFP
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Photo portrait de François-David Rouleau

François-David Rouleau

2025-04-10T20:36:29Z
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AUGUSTA | Par une magnifique journée ensoleillée sur le magnifique parcours de l’Augusta National, une entrevue avec le seul et unique Fred Couples qui vient de remettre une carte de 71 (-1) est une opportunité en or et un véritable spectacle. Remplir son calepin de notes devient alors comme pêcher à la dynamite dans une piscine. Heureux comme un pape, le sympathique golfeur de 65 ans a fait la barbe aux jeunes et à 75% de ses rivaux.

La preuve que l’expérience et le savoir ne s’achètent pas sur les allées vallonnées et les énigmatiques verts de l’Augusta National. Couples, champion de l’édition de 1992, frappe moins loin et doit user de stratégie pour approcher les fanions avec des bâtons plus longs.

Au diable les fers dans son sac, «j’ai plus de capuches pour mes bois et mes bâtons hybrides que de fers en soi!» s’est-il exclamé en riant en point de presse.

Moins puissant que son compagnon de jeu canadien, Taylor Pendrith, il lui a concédé en moyenne 44 verges sur les tertres. Une autre preuve que la force ne règle pas tout à l’ANGC.

Getty Images via AFP
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Sur la normale 5 du huitième fanion (570 verges), il fallait voir la réaction des «patrons» ébahis quand il a frappé sa balle avec son élégance et son aisance habituelles. Elle s’est arrêtée 278 verges plus loin. Respectable pour un sexagénaire qui a souvent souffert de son dos. Quand Pendrith a catapulté la sienne à 320 verges, ces mêmes spectateurs amusés n’en croyaient pas leurs yeux.

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La distance entre les deux petites taches blanches au loin sur l’herbe vert émeraude de l’ANGC témoignait de la différence d’âge. Entre autres.

Jeu court primordial

Sinon, pour tous les indicateurs cruciaux afin de connaître du succès sur ce mythique parcours, tels que la précision, l’exécution et les habiletés autour des verts, Couples a mis Pendrith dans sa petite poche de derrière.

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Recrue à l’Augusta National malgré ses 33 ans, le Canadien avait les yeux grands ouverts à voir aller le vétéran grisonnant. Comment celui-ci pourrait-il bien l’aider à mieux naviguer sur la propriété pour éviter de remettre une autre carte de 77 (+5)?

«C’est simple, je peux l’aider en rondes d’entraînement l’an prochain, a-t-il d’abord plaisanté. Le hic, c’est qu’il les joue très habituellement avec un certain Tiger Woods et autres grandes vedettes américaines...

«C’est impossible de le faire dans le feu de l’action, car je ne me trouve même pas proche de lui, a-t-il enchaîné avec une image forte à propos de la puissance de Pendrith.

«Je frappe la balle à 275 verges et lui à 330. Je suis ici et lui à l’autre bout là-bas, ajoute-t-il en pointant le fin fond de la propriété qui s’étend sous ses yeux depuis son podium.

«Toutefois, je l’ai regardé jouer. Malgré d’excellents coups, il a commis des erreurs en frappant un peu partout. Avec son talent, je ne crains pas pour lui. Il est capable d’enregistrer, un 69 (-3) en deuxième ronde. Pas un doute là-dessus.»

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Calepin vide

Savoir où rater son coup autour du National est également primordial, tant des tertres qu’à l’approche des fanions. À ses 39 passages en carrière à Augusta, Couples a rempli son calepin.

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Celui de Pendrith était vide en débarquant au club de Washington Road en début de semaine. Nul doute qu’il l’a griffonné de notes en entraînement avec Mike Weir et dans cette première ronde.

«C’était incroyable. J’ai vu comment Fred a joué ce parcours. Il a réalisé un oiselet inconcevable au premier trou et il a sélectionné des trajectoires surprenantes selon les positions de drapeaux, a indiqué Pendrith.

«J’ai beaucoup appris. C’est une légende de notre sport. Les gens l’adorent, le respectent et l’encouragent.»

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Fierté d’un vétéran

Heureux comme un pape, Couples a pleinement savouré cette première journée d’action avec ses compagnons et la foule. Il a aussi exprimé toute sa fierté d’avoir signé cette carte en ayant couru toute la journée derrière ses deux longs cogneurs.

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«J’ai 65 ans. Je ne me sens pas comme un gars de 70 ans, mais je ne me sens pas comme un gars de 50. Ce que je sais, malgré la difficulté de ce parcours et les possibles conditions, c’est que j’ai toujours ma place dans ce tournoi et ce n’est pas demain la veille où j’oublierai comment jouer ce terrain.»

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