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Tourisme médical: faute de rendez-vous rapide, elle va au Vietnam pour une IRM urgente

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Agence QMI

2025-09-09T19:16:45Z
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Une Ontarienne à qui on a diagnostiqué des fibromes utérins, avec un doute de cancer, a préféré faire une IRM d’urgence au Vietnam pour éviter d’attendre 30 jours.

«J’ai subi [...] des interventions, une IRM et des dépistages de sang à l'étranger que je ne pouvais pas avoir ici au Canada en temps utile», a expliqué d’entrée de jeu Tasha Kheiriddin, auteure, chroniqueuse et analyste politique, en entrevue au micro d’Isabelle Péron, à QUB radio et télé, diffusée simultanément sur les ondes du 99,5 FM Montréal, mardi.

Elle a raconté avoir été diagnostiquée avec «deux fibromes très grands» au mois de juin en Ontario. En juillet, un spécialiste lui dit que des examens supplémentaires sont nécessaires afin de s’assurer qu’il ne s’agisse pas d’un cancer.

«L’IRM urgent en Ontario, on m'a dit [que l’attente était d’] au moins 30 jours», a-t-elle expliqué en soulignant avoir aussi tenté de se faire soigner au Québec, en vain.

«J'étais supposée partir en voyage qui était déjà prévu au Vietnam. Et je [me suis dit], je vais y aller parce que je pourrais peut-être me procurer cette IRM là-bas. Et c'est exactement ce que j'ai fait.»

Mme Kheiriddin a ainsi pu prendre rendez-vous directement sur son téléphone pour faire une IRM 48 heures plus tard, pour 250 $ dans «un des meilleurs hôpitaux».

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«Le vendredi matin, j’étais à l’hôpital [...] et le samedi matin j’avais les résultats.»

Le diagnostic tombe: «Je n’avais pas deux fibromes, mais un énorme fibrome qui causait toutes sortes de problèmes. [...] C’était urgent».

Après avoir envoyé les résultats à son médecin en Ontario, elle a finalement pu obtenir une opération urgente au Canada, une semaine plus tard.

«Ce qu'il m'a dit après l'opération, ça m'a vraiment abasourdie. Il a dit: "C'est bien que vous ayez fait votre IRM au Vietnam, c’est meilleur que ce qu'on fait ici".»

Le cas de Mme Kheiriddin illustre une réalité de plus en plus fréquente: celle du recours au tourisme médical non par choix, mais par nécessité.

«Ça ne devrait pas être comme ça. On devrait avoir des choix ici, au Canada, où une assurance médicale pourrait me permettre de faire un choix, d'avoir quelque chose de plus rapide, si je le voulais», a-t-elle déploré.

Écoutez l’entrevue complète ci-dessus.

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