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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

«Toro a été fantastique pour nous»

Alex Cora, gérant des Red Sox de Boston
Alex Cora, gérant des Red Sox de Boston Photo MATT KROHN, AFP
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Photo portrait de Benoît Rioux

Benoît Rioux

2025-08-18T04:10:00Z
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BOSTON – Ce n’est pas un secret: Abraham Toro pourrait être renvoyé dans les ligues mineures d’une journée à l’autre. Il y a toutefois quelque chose qui ne peut pas nuire. Son gérant l’adore. Car le Québécois peut tout faire sur le terrain.

• À lire aussi: «Je suis vraiment fier de moi» –Abraham Toro

Polyvalent à l’avant-champ et frappeur ambidextre, Toro a même foulé le monticule pour les Red Sox le 23 mai dernier au Fenway Park, dans une victoire de 19 à 5 contre les Orioles de Baltimore. Pour y arriver, il a toutefois dû y aller d’un mensonge blanc à son gérant, Alex Cora.

«C’est quelque chose que je souhaitais faire depuis plusieurs années, a avoué Toro avec le sourire. Donc, quand Cora m’a demandé si j’avais déjà lancé, je lui ai répondu oui, mais ce n’était pas vrai.»

Le Québécois a conclu cette partie en accordant deux petits points en début de neuvième manche. Ses coéquipiers et lui avaient effectué une poussée de 13 points à leur précédent tour au bâton.

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«J’ai donné deux points, mais l’important, c’était d’avoir la victoire», a convenu Toro.

Au cœur des succès

Si Rafael Devers faisait damner les Red Sox quant à son utilisation en défensive, refusant d’être muté au premier coussin avant d’être échangé, c’est la versatilité de Toro qui a joué en sa faveur à Boston.

Depuis le début de la saison, Toro a obtenu 55 départs au premier but, puis dix autres au troisième coussin. Au bâton, le fait qu’il puisse frapper des deux côtés du marbre vaut également son pesant d’or, montrant une moyenne de ,269 contre les lanceurs gauchers.

«Toro a été fantastique pour nous», a insisté Cora, lorsqu’interrogé par Le Journal.

Ayant conservé un dossier de 17-7 durant le mois de juillet, les Red Sox se sont d’ailleurs invités dans la lutte pour la tête de la section Est de la Ligue américaine. Au-delà de la rivalité avec les Yankees, on retrouve aussi au sommet la seule équipe canadienne du baseball majeur: les Blue Jays.

Alex Cora (13) et Abraham Toro (29) participent à un rassemblement au monticule, le 27 juillet 2025, au Fenway Park.
Alex Cora (13) et Abraham Toro (29) participent à un rassemblement au monticule, le 27 juillet 2025, au Fenway Park. Photo WINSLOW TOWNSON, AFP

«Sans Toro et sans Romy [Gonzalez], il n’y avait personne pour jouer au premier but. On l’a mis là, et il a commencé à produire, d’ajouter le gérant. Ses statistiques offensives ont plongé un peu dernièrement, mais Toro continue d’avoir de bonnes présences au bâton. Défensivement, il en fait plus qu’assez.»

On ignore à quel point le rôle du Québécois demeurera important chez les Red Sox pour le dernier droit de la saison, mais chose certaine, Toro en a déjà donné plus que ce qu’attendait Cora de sa part.

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«Je crois qu’on l’a fait jouer davantage que ce qu’il espérait lui-même», a lancé le gérant.

Receveur d’urgence?

À la suite d’une blessure subie par le receveur Carlos Narváez plus tôt ce mois-ci, Cora a encore souligné, à sa manière, que Toro représente un véritable couteau suisse pour l’équipe. La question venait du réputé journaliste du Boston Globe Tim Healey: «Qui est votre receveur d’urgence, au besoin?»

«Il ne le sait pas, mais c’est Toro», a répondu le gérant des Red Sox du tac au tac.

S’il n’est pas réellement dans les plans de catapulter Toro derrière le marbre, une position à laquelle il n’a pas joué depuis qu’il se retrouvait dans les filiales des Astros de Houston en 2017, la réponse du gérant en disait long sur l’appréciation de la polyvalence de Toro en défensive.

Un joueur d’expérience

Toro, 28 ans, en est déjà à sa cinquième organisation dans le baseball majeur après les Astros de Houston, les Mariners de Seattle, les Brewers de Milwaukee et, plus récemment en 2024, les Athletics d’Oakland.

«Il a été impliqué dans différentes luttes avec des équipes gagnantes, a encore vanté Cora. C’est un gars en mesure de calmer les choses autour de lui en parlant aussi aux plus jeunes.»

«J’ai vécu un peu tous les rôles depuis le début de ma carrière, en me retrouvant sur le banc ou en jouant à tous les jours, a noté l’athlète originaire de Greenfield Park. Quand des joueurs plus jeunes arrivent, je peux comprendre comment ils se sentent, peu importe leur situation. J’essaie d’aider les jeunes du mieux possible, mais moi aussi, il faut que je performe.»

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