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Culture

«Too much»: voici pourquoi tu dois absolument écouter cette série

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Juliette de Lamberterie

2025-07-27T19:00:00Z
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Enfin une série où on voit du possible, et pas seulement des scènes «comme dans les film». Too much connaît son succès pour son authenticité.

Ana Blumenkron / Courtoisie de Netflix
Ana Blumenkron / Courtoisie de Netflix

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Sorti le 10 juillet, le nouveau projet télévisuel majeur de Lena Dunham, Too Much, explore les débuts d'une relation amoureuse mouvementée. Les 10 épisodes sont servis au public 13 ans après la sortie de la première saison de Girls, la série millénariale culte qui a marqué l'histoire de la télévision avec son humour acéré et brillant, et ses personnages délicieusement détestables.

Girls s'est démarquée dans la façon dont la série montrait le quotidien de jeunes femmes privilégiées comme il l'est réellement; instable, rempli de crises d'égo et d'échecs amoureux. Les intrigues et épreuves traversées par les quatre amies (et parfois, ennemies) — ruptures, tromperies, renvois de boulot, échecs académiques — ont captivé et fait rire le public pendant six saisons. 

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Tout comme Sex and the City, une autre série culte qu'on place fréquemment dans la même catégorie que Girls, le comique réside dans la parodie des personnages mêmes: de jeunes femmes blanches venant de familles bien nanties, imbues d'elles-mêmes, et comme on dit en bon français, très delusional. La série montre aussi l'ambition et le narcissisme presque inhérents à la vingtaine, invitant l'auditoire à rire de lui-même.

Girls semblait annoncer une nouvelle direction plus brute et décomplexée pour les séries de télé féminines. C'est surtout dans la représentation du corps et de la sexualité qu'elle a bouleversé les codes: ses personnages ne posent pas en continu et existent comme de jeunes femmes ordinaires, zones d'ombres incluses. Les enjeux de maladie mentale, de dépendance et de perte de repères étaient aussi explorés avec nuance. Finalement, peu de séries féminines ont réussi à adopter le même réalisme depuis.

Avec Too Much, Lena Dunham revient en jetant son dévolu sur un genre particulier: la comédie romantique. Le spectre de la série est moins grand et se limite aux deux personnages principaux, Jessica, une Newyorkaise fraîchement arrivée à Londres pour y travailler, et Félix, un musicien ténébreux. La première est incarnée par la brillante et hilarante Megan Stalter, qui a récemment brillé dans la série Hacks; le second, par Will Sharpe, qu'on connait de la deuxième saison de White Lotus. Ils sont entourés d'une panoplie de personnages secondaires, certains incarnés par des stars que beaucoup reconnaîtront: Adèle Exarchopoulous, Emily Rajtakowski, Kit Harrington, Andrew Scott, et bien d'autres.

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Ana Blumenkron / Courtoisie de Netflix
Ana Blumenkron / Courtoisie de Netflix

Le concept est simple: Jessica, mi-trentaine, quitte Brooklyn après une rupture particulièrement difficile avec son ex de longue date, un journaliste musical méprisant. Elle rencontre Félix dès son premier soir à Londres et la connexion est instantanée. Les deux protagonistes naviguent dans leur relation au fil des épisodes, dont les titres font référence aux grandes histoires d'amour britanniques. Parmi ceux-ci: Nonsense and Sensibility, Notting Kill ou encore One Wedding and a Sex Pest

Toutefois, on comprend vite que Too Much conserve l'essence crue de Girls. Les mythes amoureux nous fascinent et orientent nos façons d'être amoureuses, mais les choses ne se passent jamais comme dans les films. Voici les façons dont Too Much subvertit les codes de la comédie romantique.

1. On y montre du mauvais sexe (ou du maladroit)

Lena Dunham n'a de nouveau pas déçu dans l'écriture des scènes intimes de sa série. Celles-ci ne sont pas faites pour nous donner une version lisse et idéalisée des rapports sexuels entre les personnages, mais plutôt pour nous en apprendre sur leur psyché et leur dynamique. Lorsque Jessica et Felix font l'amour pour la première fois, le malaise et l'inconfort sont palpables, comme la majorité des premières fois, mais on voit aussi les personnages rire et discuter. Parfois romantique, parfois destructrice; la sexualité est montrée de diverses façons. On a aussi fait appel à des coordonnateurs d'intimité, ce qui a aidé à la fluidité et au réalisme des scènes.

2. Les hommes ont des (gros) défauts

Dans les comédies romantiques de type Coup de foudre à Notting Hill ou The Notebook, il y a toujours des obstacles à traverser avant que les protagonistes puissent être ensemble; sinon, il n'y a pas de film. Toutefois — et c'est d'ailleurs l'une des hypothèses qui expliquent pourquoi les comédies romantiques sont tant aimées des femmes —, les hommes y sont rarement odieux ou méprisants. Dans Too Much, on montre franchement les traits, plutôt fréquents, que les hommes peuvent adopter envers leur dulcinée: le dénigrement en petites touches, l'évitement, le manque d'écoute. Et ce, même si l'amour est présent.

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3. On y parle de dépendance et de dépression

Même si la série porte entièrement sur une histoire d'amour, Lena Dunham n'a pas choisi de limiter le spectre des émotions et expériences humaines. Elle cherche plutôt à montrer comment nos zones d'ombre et nos traumatismes modèlent nos façons d'être amoureux. Felix, le beau musicien qui charme instantanément Jessica, porte aussi des blessures profondes et une histoire de dépendance. La sœur de Jessica, jouée par Lena Dunham, est le plus souvent clouée au lit par sa dépression. Cela apporte de la texture à l'histoire tout en représentant des expériences très communes, mais peu vues à l'écran.

4. On complique la notion des femmes comme adversaires

C'est un autre lieu commun des comédies romantiques: une adversaire, souvent une ex, apparaît à un moment de l'histoire pour semer la pagaille. Ce genre de personnage est présent dans Too Much, car Felix n'en subjugue pas qu'une. Tout en montrant la douleur presque inévitable venant de la comparaison aux autres et la réalité de la jalousie, Too Much explore les différentes couches de ces émotions. Sans tomber dans les clichés, la série montre avec justesse les moments de maturité et d'irrationalité des personnages féminins.

5. On montre que construire un couple, c'est du travail

La recette des films romantiques va souvent comme suit: rencontre, obstacles, réunion des personnages, fin. Lorsque les amoureux finissent enfin ensemble, le récit est terminé. Avec Too Much, on croit souvent que la série prend une direction, puis celle-ci change soudainement. L'idylle de Jessica et Felix, qui ont une compatibilité indéniable, se complique inévitablement avec les blessures des deux personnages qui s'entrechoquent. Comme l'a déclaré Lena Dunham à Variety, «une fois que l'on est en couple, le plus gros challenge à surmonter, c'est soi-même. C'est certainement ce que j'ai constaté dans mon cas.» 

La série est disponible intégralement sur Netflix.

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