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L'article provient de TVA Nouvelles

Tony Tomassi, ex-ministre déchu radioactif, encore actif au Parti libéral du Québec

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Photo portrait de Antoine Robitaille

Antoine Robitaille

2025-05-06T04:00:00Z
2025-05-06T04:05:00Z
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La présence de l’ancien ministre Tony Tomassi au débat des candidats à la chefferie du Parti libéral du Québec à Laval, samedi, a suscité un certain malaise.

Tomassi, rappelons-le, est nommé ministre de la Famille en décembre 2008, lorsque Jean Charest redevient majoritaire.

En mai 2010, il est toutefois expulsé du Conseil des ministres et du caucus libéral. À l’époque, depuis des semaines, l’opposition péquiste le pilonne d’allégations de favoritisme dans l’octroi de places en garderie.

Mais Jean Charest le congédia plus précisément en raison d’un usage douteux d’une carte de crédit appartenant à l’agence de sécurité BCIA (dont le patron, Luigi Coretti, avait multiplié les pressions auprès d’un ministre libéral afin d’obtenir un permis de port d’arme à feu).

En 2014, Tomassi plaidera coupable à des accusations de fraude en lien avec ses combines de cartes de crédit. Trois ans plus tard, il était aussi arrêté par le SPVM en train de solliciter une prostituée.

Qui?

Que faisait donc ce personnage radioactif au Sheraton de Laval, samedi ? Qui appuie-t-il? Je n’ai pas réussi à joindre l’ancien ministre, hier.

La rumeur: il apporterait son soutien à Karl Blackburn. Les deux se connaissent bien pour avoir milité et évolué au PLQ en même temps. Blackburn ayant été organisateur en chef du PLQ à partir de juin 2007, donc lors des élections de décembre 2008, où le père Tomassi – Donato – s’était démarqué comme collecteur de fonds libéral. Par la suite, de 2009 à 2013, Blackburn occupa le poste stratégique de DG du PLQ.

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Joint au téléphone hier après-midi, Blackburn a dit ignorer si Tomassi l’appuie ou non. «Bien évidemment que Tony, il peut faire ce qu’il veut. Mais je n’ai pas besoin de lui dans mon équipe.» Serait-il le bienvenu dans un PLQ dont il serait chef? «Non», a répondu sèchement M. Blackburn, un brin agacé.

Tony Tomassi appuierait-il Pablo Rodriguez? Après tout, les deux se connaissent bien pour avoir milité à la Commission-Jeunesse du PLQ. Plus tard, ils partageront pendant un temps des circonscriptions superposées, Honoré-Mercier au fédéral et Lafontaine à l’Assnat.

Tomassi et Rodriguez se sont croisés samedi et ont pris une photo ensemble, selon ce que confirme l’entourage du candidat. «S’il a dit à Pablo à l’oreille: “Je suis avec toi”, je ne suis pas au courant», a commenté Jacques Martineau, porte-parole de l’ancien ministre fédéral. Puis il a précisé: «Chose certaine, on ne sollicite pas son appui officiel.»

Pas de mécanisme

Pour les trois autres candidats, Marc Bélanger, Charles Milliard et Mario Roy, M. Tomassi ne serait pas le bienvenu dans un PLQ qu’ils dirigeraient. «Il a le droit comme citoyen», nuance l’avocat Bélanger.

Contrairement à son grand frère fédéral, le PLQ n’a pas de mécanisme d’«expulsion à vie» du parti. En 2005, après la commission Gomery, le chef libéral Paul Martin avait interdit à une dizaine de personnes de reprendre leur carte du PLC. Certaines d’entre elles militent encore au PLQ.

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