Tirage de terrains à «prix abordables» à Lamarche: un maire motivé à revitaliser sa municipalité

Le maire de la petite municipalité de Lamarche, située à une heure de route au nord de Saguenay, déploie les grands moyens pour attirer les gens à venir s’y installer, en faisant tirer au sort des terrains «à prix abordables».

Plus d’une vingtaine de terrains, dont la superficie varie entre 2000 et 4000 pieds carrés, font l’objet d’un concours où les gagnants pourront les acquérir pour une somme qui varie entre 10 000$ et 20 000$, alors que leur valeur réelle varie entre 60 000 et 100 000$. Terrains de villégiature, terrains à proximité de l’eau et terrains résidentiels prêts à bâtir font partie des lots.

Ce concours est un cri du cœur du maire, Michel Bergeron, qui ne veut rater aucune occasion de revitaliser sa petite municipalité de 515 âmes, qui comptait autrefois plus de 1100 habitants. Lamarche a eu son lot de défis, notamment à la suite de la fermeture d’un moulin qui offrait une quarantaine d’emplois.

«En 1988, il y avait un cinéma, trois épiceries, une salle de quilles et un hôtel. Lamarche, c’était une ville, et il y en avait de l’activité économique, souligne le maire. Tout ça a été abandonné puis la municipalité a eu bien de la misère à se sortir du pétrin.»

Mais le maire de 83 ans a le vent dans les voiles et ne manque pas d’arguments pour convaincre retraités et petites familles que sa municipalité est l’endroit rêvé pour s’installer.

«On a une possibilité de développement et on ne veut pas la manquer», insiste-t-il.

Tourisme et emplois

L’un de ses arguments est celui de la filière des batteries de First Phosphate. Les projets d’implantation d’une usine à La Baie et l’exploitation d’une mine dans le secteur de Bégin-Lamarche pour extraire du phosphate apporteront environ 600 emplois dans la région dans les prochaines années.

«La mine est à neuf kilomètres de Lamarche, lance-t-il. Et La Baie, c’est à environ 30 minutes.»

Le maire de Lamarche estime que sa municipalité est le meilleur choix pour s’établir pour ces futurs travailleurs puisqu’elle a une qualité de vie à offrir.

«On a tout ce qu’il faut comme cartes à jouer. On ne veut pas manquer notre coup, mais ça nous prend du monde», martèle-t-il.

Il vante la qualité de la neige et l’accès à des plans d’eau – notamment la rivière Péribonka et le lac Tchitogama – sur une réserve protégée par le gouvernement provincial.

«Ça va faire fureur, car ça vient donner accès à un plan d’eau avec une possibilité de navigation sur les deux plans d’eau», s’enchante le maire, qui veut aussi mousser le volet récréotouristique.

D’ailleurs, le site du moulin est devenu une petite villégiature où ont été construits des chalets «qui se louent très bien», en bordure de la Péribonka.

La municipalité a été prise par surprise par l’intérêt suscité par le concours.

«On ne pensait pas avoir de demandes et nous sommes rendus à 28 inscriptions», souligne M. Bergeron.

Le tirage aura lieu le 18 septembre prochain.