Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

«The Whale»: le grand retour de Brendan Fraser

Brendan Fraser est méconnaissable dans La baleine.
Brendan Fraser est méconnaissable dans La baleine. PHOTO FOURNIE PAR ENTRACT FILMS
Partager
Photo portrait de Maxime Demers

Maxime Demers

2022-12-15T00:30:00Z
Partager

Oubliez l’acteur athlétique qui jouait les héros dans les films d’action pendant les années 1990 et 2000. C’est un Brendan Fraser totalement méconnaissable qui revient sous les projecteurs après une longue absence au cinéma pour défendre le rôle principal du drame The Whale, un homme souffrant d’obésité morbide.

Nouveau film du cinéaste Darren Aronofsky adapté d’une pièce du même titre de Samuel D. Hunter, The Whale (La baleine, en version française) raconte l’histoire de Charlie (Fraser), un professeur de littérature pesant plus de 600 livres qui n’arrive plus à sortir de son petit appartement, en Idaho, et qui est contraint de présenter ses cours en ligne en gardant la caméra de son ordinateur éteinte.

Sachant que ses jours sont comptés, Charlie tentera de se réconcilier avec sa fille (Sadie Sink), une adolescente rebelle qui lui en veut encore de les avoir abandonnées, elle et sa mère, pour aller vivre avec un de ses étudiants quelques années plus tôt.

Brendan Fraser ne savait rien de la pièce de Samuel D. Hunter avant de recevoir un coup de fil de Darren Aronofsky (Le cygne noir, Mère!) quelques mois avant la pandémie. Le cinéaste galérait depuis un bon moment déjà pour trouver le bon acteur pour incarner ce personnage atypique.

Publicité

«Quand j’ai rencontré Darren, il ne savait même pas s’il allait faire le film parce qu’il avait de la misère avec le casting, a relaté Brendan Fraser, lors d’une rencontre par visioconférence avec quelques journalistes, le mois dernier.

«Il a tout de suite voulu savoir si j’étais prêt à relever ce genre de défi. Il m’a dit que c’était une histoire de rédemption à propos d’un homme qui a des regrets dans la vie et qui voulait reconnecter avec sa fille avant sa mort.

«Quand j’ai lu le scénario, j’ai tout de suite eu envie de participer à ce projet malgré la gravité du sujet. J’ai senti que c’était le bon projet pour revenir au cinéma. Je me suis dit que ça aurait plus d’impact auprès du public de faire un virage à gauche alors que tout le monde s’attendait peut-être plus à ce que je fasse un virage à droite.»

Des heures de maquillage

Pour se glisser dans la peau de Charlie, l’acteur de 54 ans a dû passer entre quatre et six heures sur la chaise de maquillage à chaque matin avant le tournage. Pour compléter cette transformation physique, il devait aussi porter des prothèses pesant 300 livres qui ont été conçues sur mesure en 3D par le spécialiste de maquillage montréalais Adrien Morot.

De plus, pour se préparer pour le rôle, la vedette des films The Mummy et Voyage au centre de la terre a passé beaucoup de temps avec des gens d’Obesity Action Coalition, une association qui vient en aide aux personnes souffrant d’obésité.

«C’est une expérience qui m’a changé physiquement et mentalement, confie Brendan Fraser. Je pouvais enlever ce corps à la fin de la journée de tournage. Mais ceux qui vivent avec l’obésité au quotidien n’ont pas cette chance. Je sais qu’on ne peut imaginer ce que ça représente de vivre avec ce poids là sans l’avoir expérimenté soi-même.

«Personnellement, cette expérience m’a apporté beaucoup de respect et d’empathie pour ces gens. Comment, en tant que société, peut-on rejeter aussi cruellement et façon si injuste les gens souffrant d’obésité. L’histoire qu’on raconte dans le film se déroule dans un petit appartement en Idaho. Mais c’est une réalité qui existe partout à travers le pays même dans le monde. »

The Whale (La baleine) prend l’affiche le 21 décembre.

Publicité
Publicité