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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Assurances à 9000$ par mois: des aînés malades privés du soleil de la Floride

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Photo portrait de Louis Deschênes

Louis Deschênes

2025-01-25T05:00:00Z
2025-01-25T18:11:06Z
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Les Snowbirds sont de plus en plus nombreux à quitter ou à penser à quitter la Floride en raison du coût de la vie très chère. Le Journal s'est rendu en Floride pour rencontrer des Québécois et constater leur désarroi.


Des personnes âgées vivant avec des problèmes de santé doivent débourser plusieurs milliers de dollars par mois pour des assurances, ce qui les prive du soleil de la Floride durant les dernières années de leur vie.

Même si l’âge et une santé précaire ont toujours été des facteurs majeurs qui faisaient grimper les prestations d’assurance des snowbirds, la situation est devenue «terrible», témoigne Mado Gagnon.

Gérante depuis 13 ans du parc de maisons mobiles d’Emerald Lake Village, Mme Gagnon est une référence pour les snowbirds qui se confient souvent à elle quand surgissent les problèmes.

Elle raconte au Journal que cette année, une dame âgée, dont elle souhaite taire l’identité par respect, a eu certains ennuis de santé et qu’elle a dû faire le deuil de passer son hiver au chaud.

9000$ par mois

«Ça lui coûte 9000$ par mois, lance-t-elle, consternée. Elle est encore propriétaire, mais elle ne vient presque plus.»

Mme Gagnon ajoute que ces taux exorbitants coïncident très souvent avec le début d’un processus de vente.

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Même chose pour un actionnaire moins âgé, mais qui a dû subir une opération.

«Il va passer son tour cette année. Ça coûte ben trop cher [d’assurances]», mentionne Mado, précisant que l’homme craignait de possibles problèmes de santé durant sa période de rétablissement.

«S’il faut qu’il revienne au Québec aussi, ça monte encore les coûts.»

Photo Louis Deschenes
Photo Louis Deschenes

La native de Québec devenue citoyenne américaine cible également le taux de change qui force des snowbirds à quitter la Floride ou à changer leurs habitudes de consommation.

Éviter la vague

Malgré tout, le parc d’Emerald Lake Village semble éviter la vague de ventes des maisons alors que 5 des 181 résidences sont à vendre.

Mme Gagnon explique que c’est la pandémie qui vient possiblement changer la statistique puisque la moitié des propriétés sur le site ont été vendues durant cette crise mondiale.

Ça serait la fermeture de deux autres parcs de maisons mobiles à proximité qui a permis de renouveler la clientèle du parc détenu par 80 actionnaires-résidents canadiens (en très grande majorité des Québécois), mais aussi des frais moins élevés en raison d’opérations à titre de corporation à but non lucratif.

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