Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Éducation

Pénurie d'enseignants: Un sursis pour les futurs profs faibles en français demandé par Drainville

Drainville demande aux universités de mettre en place une «mesure exceptionnelle»

Photo d’archives, Stevens LeBlanc
Partager
Photo portrait de Daphnée  Dion-Viens

Daphnée Dion-Viens

2022-11-29T00:30:00Z
Partager

À la recherche de solution pour contrer la pénurie d’enseignants, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, demande aux universités de mettre en place une «mesure exceptionnelle» afin que les futurs profs qui échouent au test de français ne soient pas ralentis dans leur formation.

• À lire aussi: Gros obstacle pour les futurs profs dyslexiques

• À lire aussi: Une refonte de l’examen de français pour les futurs profs réclamée

Depuis près de 15 ans, les aspirants profs doivent réussir le Test de certification en français écrit pour l’enseignement (TECFÉE) avant leur troisième stage, qui est généralement prévu au cours de la troisième année du baccalauréat de quatre ans. 

En cas d’échec, l’étudiant doit reporter son stage d’au moins un an, le temps de réussir l’examen. 

À la mi-octobre, Le Journal rapportait que dans certaines universités, près d’un futur prof sur cinq (18%) doit retarder sa formation parce qu’il n’a pas réussi l’examen de français.

Publicité

«Importante pénurie»

Or pour contrer la pénurie d’enseignants à laquelle le réseau scolaire est confronté, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, demande la collaboration des universités afin de mettre en œuvre «de nouvelles actions concrètes», peut-on lire dans une missive qu’il a transmise la semaine dernière à l’association qui regroupe les doyens des facultés d’éducation du Québec (ADEREQ). 

«Nous vous sollicitons pour la mise en place immédiate d’une mesure exceptionnelle», afin que les étudiants qui ne réussissent pas le TECFEE avant leur troisième stage «puissent tout de même poursuivre leur formation universitaire sans interruption, y compris leur parcours de formation pratique», peut-on lire dans cette lettre obtenue par Le Journal. 

La réussite de cet examen de français demeurera obligatoire pour l’obtention du diplôme et du brevet d’enseignement, précise M. Drainville. 

«Le maintien de hauts standards dans la maîtrise de la langue d’enseignement demeure pour nous une priorité», ajoute le ministre, qui encourage les universités à accompagner les étudiants afin qu’ils puissent améliorer leurs compétences en français écrit jusqu’à la fin de leur formation universitaire. 

Il n’a pas été possible lundi d’obtenir de réaction de la part du président de l’ADEREQ, Jean Bélanger. Au cabinet du ministre Drainville, on nous a indiqué n’avoir reçu aucune réponse ou réaction officielle à ce sujet pour l’instant, sans vouloir commenter davantage. 

Au cours des dernières semaines, des étudiantes en enseignement se sont mobilisées afin de réclamer des assouplissements aux modalités entourant le TECFEE, dans le contexte de la pénurie d’enseignants. 

De futurs profs ont même refusé de faire de la suppléance afin de protester contre certaines exigences liées à cet examen de français. 

Plusieurs étudiants s’expliquent mal pourquoi ils devraient être ralentis dans leur formation alors que la pénurie force les écoles à embaucher un nombre record d’enseignants non légalement qualifiés. 

Vous avez un scoop à nous transmettre?

Vous avez des informations à nous communiquer à propos de cette histoire?

Vous avez un scoop qui pourrait intéresser nos lecteurs?

Écrivez-nous à l'adresse ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.

Publicité
Publicité