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L'article provient de Le Journal de Montréal
Opinions

Véhicules Tesla vandalisés: quand la haine l’emporte sur la raison

Photo fournie par Isabelle Roy
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Photo portrait de Nathalie Elgrably

Nathalie Elgrably

2025-06-06T04:00:00Z
2025-06-06T04:10:00Z
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Des véhicules Tesla ont encore été vandalisés. Pourtant, il fut un temps où posséder une voiture électrique relevait de la vertu écologique. Et les véhicules Tesla, le symbole par excellence d’un monde propre et avant-gardiste, étaient admirés et convoités. 

Aujourd’hui, paradoxalement, les Tesla suscitent une animosité quasi pathologique. Boycottés, vandalisés, conspués, ces véhicules sont désormais la cible d’une frange radicalisée prête à enfreindre les lois pour s’attaquer, non pas à un objet, mais à ce que Elon Musk incarne.

Hystérie

Les teslaphobes abhorrent donc le génie technologique, le milliardaire inclassable, l’entrepreneur qui réussit sans demander pardon.

Ils exècrent la pensée libre, l’audace insolente, et surtout, la désobéissance assumée à l’idéologie woke.

Et comme Musk défend la liberté d’expression et condamne le gaspillage de fonds publics, il agace les esprits moutonniers qui aspirent à vivre accrochés aux mamelles de l’État.

Dès lors, la voiture Tesla n’est plus évaluée sur ses émissions, mais sur la personnalité de son créateur. La rationalité a cédé le pas à l’hystérie!

Certes, il est permis de critiquer Elon Musk, de contester ses idées, de rejeter son style ou ses ambitions. C’est même souhaitable dans une société ouverte.

En revanche, nul n’a le droit de traduire sa détestation en attaques contre la propriété d’autrui. Car ce n’est pas en vandalisant une voiture qu’on défend la démocratie ni en criminalisant la pensée dissidente qu’on protège la planète.

Et ce n’est certainement pas en graffitant «Nazi» sur une Tesla qu’on dénonce son créateur. Bien au contraire, c’est une inversion perverse du sens. Ces vandales, convaincus de leur supériorité morale, s’arrogent le droit de punir par l’intimidation, et adoptent les méthodes mêmes du régime qu’ils prétendent dénoncer.

Décivilisation

Chose certaine, un monde où l’on persécute ceux qui pensent autrement n’est pas un monde éclairé: c’est un monde qui sombre, lentement mais sûrement, dans l’obscurantisme moral et la décivilisation.

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