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L'article provient de TVA Nouvelles
Affaires

Terres rares: accord Japon/États-Unis pour «sécuriser» leurs approvisionnements

AFP
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2025-10-28T06:28:53Z
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Les États-Unis et le Japon ont signé mardi un accord-cadre pour «sécuriser» leurs approvisionnements de terres rares et de minéraux critiques, à l'heure où la Chine adopte des restrictions drastiques sur ses exportations de ces matériaux essentiels.

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Ce document, signé à Tokyo par le président américain Donald Trump et la Première ministre japonaise Sanae Takaichi, prévoit une coopération accrue et une mobilisation de capitaux pour soutenir l’exploitation minière et le traitement dans les deux pays.

Tokyo et Washington s’engagent notamment à «identifier conjointement» des projets propres à combler «les lacunes» de leurs chaînes d’approvisionnement – «y compris les produits dérivés comme aimants, batteries, catalyseurs» - avec des mesures adoptées «dans les six mois» pour soutenir financièrement des projets prioritaires.

«Les participants intensifieront leur coopération pour accélérer la sécurisation de l’approvisionnement en minéraux critiques et terres rares, indispensables au soutien de (leurs) industries, notamment de technologies de pointe», indique le texte publié par la Maison-Blanche.

Avec pour outils des «mécanismes de soutien financier, des mesures commerciales, le cas échéant, et des systèmes de stockage».

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«Les participants entendent mobiliser le soutien des gouvernements et du secteur privé (...) par le biais de subventions, garanties, prêts ou propres (...) assouplissements réglementaires», ajoute l’accord.

Cet accord intervient peu après l'annonce par la Chine de nouveaux contrôles sur l'exportation de technologies liées à ces terres rares, au grand dam des États-Unis, du Japon et de l'Europe.

Or, la Chine assure plus de 60% de l'extraction minière des métaux appelés «terres rares» et 92% de leur production raffinée à l'échelle mondiale, selon l'Agence internationale de l'énergie. Ces matériaux sont essentiels pour le numérique, l'automobile, l'énergie ou encore l'armement.

Certaines terres rares (néodyme, dysprosium...) permettent de fabriquer de puissants aimants, dont la Chine assure 90% de la production mondiale.

L'inquiétude sur les restrictions d'accès à l'offre chinoise pousse les pays occidentaux à s'efforcer dans l'urgence de diversifier leurs sources d'approvisionnement.

«Le Japon est profondément préoccupé par les importantes restrictions à l'exportation de terres rares annoncées par la Chine et les puissances du G7 devraient s'unir sur cette question», avait d'ailleurs déclaré mi-octobre celui qui était alors le ministre nippon des Finances, Katsunobu Kato.

Les États-Unis et l'Australie ont par ailleurs signé la semaine dernière un accord sur les minéraux critiques dont le sous-sol australien regorge, Canberra se posant ainsi en alternative fiable.

En visite en Asie du Sud-Est, Donald Trump a également conclu dimanche deux protocoles d'accord avec la Malaisie et la Thaïlande pour «renforcer la coopération» sur les «minéraux critiques».

Dans l'accord commercial signé parallèlement, la Malaisie a convenu de faciliter l'accès aux «minéraux critiques» sur son sol, accélérant leur exploitation de concert avec des firmes américaines.

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