Tentative de meurtre: une maison criblée de balles à Saint-Nicolas

La police de Lévis a ouvert une enquête pour tentative de meurtre après que des coups de feu aient été tirés sur une maison d’un quartier cossu du secteur de Saint-Nicolas, tôt vendredi matin.

«On s’est installé ici pour avoir la tranquillité d’esprit. C’est fou que ce soit arrivé ici, tout le monde a des caméras!», lance un voisin, Patrice Vado, surpris d’apprendre la nouvelle.

Les détonations ont résonné vers 4h du matin sur la rue de l’Estran, dans un secteur bardé de maisons haut de gamme.

D’après des voisins qui ont été réveillés par le bruit, moins de cinq coups de feu ont été tirés sur la façade d’une résidence privée.

Le Journal a d’ailleurs pu constater les dommages causés par les projectiles sur la porte d’entrée de la demeure, dont la vitre a été fracassée.

«Pour l’instant, c’est considéré comme une tentative de meurtre», indique Jean-Sébastien Levan, porte-parole du Service de police de la Ville de Lévis (SPVL).

Un homme, une femme et un enfant se trouvaient à l’intérieur de la maison visée. Heureusement, aucun d’entre eux n’a été atteint par les projectiles.

Suspects en fuite

Un périmètre de sécurité a été mis en place pour permettre aux enquêteurs et au service d’identité judiciaire d’analyser la scène sans qu’elle soit compromise.

Les autorités parlent actuellement de «plus d’un suspect», bien qu’on ne puisse pas révéler le nombre exact.

D’après une citoyenne rencontrée par Le Journal, ils auraient pris la fuite à bord d’un véhicule après avoir fait feu.

Au moment d’écrire ces lignes, aucune arrestation n’avait été effectuée par le SPVL dans ce dossier. Quant aux circonstances de l’événement, toutes les hypothèses sont envisagées.

«Il est cependant trop tôt pour faire un quelconque lien avec le crime organisé», indique M. Levan.

Erreur sur la personne?

Les autorités n’excluent pas non plus l’erreur sur la personne. Les résidents de l’endroit n’y ont emménagé qu’en avril dernier, d’après le rôle d’évaluation de la propriété, et ils n’ont aucun antécédent judiciaire.

«Les policiers nous ont dit que c’était probablement une erreur sur la personne. Ils n’ont vraiment pas l’air du genre de personne à faire des affaires louches», affirme d’ailleurs Frédérique Allard, voisine immédiate de l’endroit visé par les tirs.

L’événement a de quoi chambouler le voisinage, surtout si cette hypothèse s’avérait exacte, comme plusieurs jeunes familles habitent le secteur.

«C’est stressant, ça veut dire que ça aurait pu être nous ou n’importe qui dans le quartier!», déplore une jeune maman rencontrée par Le Journal, son bébé dans les bras.