Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Tentative d’assassinat: Donald Trump victime du climat dangereux qu’il nourrit?

AFP
Partager
Photo portrait de Gabriel  Ouimet

Gabriel Ouimet

2024-07-16T18:07:54Z
Partager

Quelques jours après la tentative d’assassinat de Donald Trump, une question se pose: le candidat républicain nourrit-il un climat politique dangereux qui aggrave le risque d’attentat à son égard?

• À lire aussi: Des démocrates virent conspirationnistes après la tentative d’assassinat contre Trump

«Il jette de l’huile sur le feu, donc ce n’est pas très surprenant que ça se retourne contre lui», affirme d’emblée Francis Langlois, chercheur à l’Observatoire sur les États-Unis de la Chaire Raoul-Dandurand.

L’expert souligne que l’ancien président − qui s’est étonné samedi qu’on puisse tenter d’assassiner une figure politique aux États-Unis en 2024 − «surfe, nourrit et offre un discours politique officiel qui soutient la violence». 

Non seulement ses rassemblements politiques ont souvent été le théâtre de discours ou d’événements violents, mais Trump a lui-même encouragé des groupes haineux. Il a même supporté l'idée de pendre son ancien vice-président, Mike Pence, devant ses partisans.

Voici comment Donald Trump a incité à la violence dans le passé.

Publicité

Il motive l’assaut du Capitole

Le 6 janvier 2021, alors que le Congrès doit officialiser la victoire de Joe Biden, des milliers de partisans de Donald Trump se rendent à Washington à l’invitation du milliardaire.

Martelant que l’élection lui a été volée, le président défait appelle ses électeurs à se rebeller et à marcher vers le Capitole. Des émeutiers envahissent ainsi le Capitole pour tenter d’empêcher le transfert du pouvoir à Joe Biden.

AFP
AFP

L’assaut, qui a couté la vie à cinq personnes, est le «point culminant d’une tentative de coup d’État» orchestrée par Trump, selon le comité d’enquête du Congrès chargé de faire la lumière sur les événements.

Il encourage à attaquer des manifestants

Lors d’un rassemblement en Iowa en 2016, Donald Trump laisse entendre que des manifestants présents pourraient avoir l’intention de lui lancer des tomates. Il assure que ses partisans n’hésiteront pas à les «assommer» et qu’il prendra en charge leurs frais judiciaires.

En février 2016, toujours en Iowa, il décrit la loyauté de ses partisans avec cette phrase qui soulève un tollé: «Je pourrais me tenir au milieu de la Cinquième Avenue et tirer sur quelqu’un, je ne perdrais pas d’électeurs.»

Quelques jours plus tard, Trump s’en prend à un manifestant devant ses partisans à Las Vegas. Il affirme qu’il aimerait «lui donner un coup de poing au visage».

«Il y a un type qui perturbe tout le monde et qui donne des coups de poing. Nous n’avons plus le droit de riposter. J’adore le bon vieux temps. Vous savez ce qu’on faisait à des types comme ça quand ils étaient dans un endroit comme celui-ci? On les emmenait sur une civière», a-t-il lancé au moment où le manifestant venait d’être expulsé. 

Publicité

Des médias américains ont recensé des dizaines d’événements similaires dans les dernières années.

Il encourage à attaquer les membres des médias

Donald Trump critique régulièrement les médias, qu’il accuse d’être à la solde de l’élite et de comploter contre lui.

En 2018, alors qu’il est président, il fait l’éloge d’un candidat républicain reconnu coupable d’avoir agressé un journaliste en le projetant violemment au sol. «Quiconque peut faire un body slam est mon genre d’homme», lance-t-il.

Il provoque la montée de crimes haineux

Les crimes haineux aux États-Unis ont atteint un sommet dans les deux premières années de la présidence de Trump, ont démontré de nombreuses études publiées entre 2017 et 2019.

Getty Images via AFP
Getty Images via AFP

Un rapport du FBI a également révélé que ces crimes, en particulier contre les musulmans, ont augmenté de 5% en 2016 et de 17% en 2017.

Finalement, une enquête publiée en 2019 par le Washington Post a conclu que dans les comtés où Donald Trump a tenu un rassemblement, dans les mois suivant l’événement, il y avait 226% plus de crimes haineux que dans les comtés où l’ancien président ne s’était pas rendu.

Avec les informations de VOX, du Washington Post et du New York Times

Publicité
Publicité