Tentative d’assassinat de Trump: déjà un an depuis l’événement
Agence QMI
Il y a un an, le monde entier avait les yeux rivés vers les États-Unis où Donald Trump, alors candidat aux présidentielles américaines, venait d’être victime d’une tentative d’assassinat devant l’œil des caméras, en plein rallye électoral.
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Voici un retour sur cet incident qui avait tenu la planète en haleine l’an dernier:
Tentative d’assassinat de Trump: quand et où
Cette première tentative d’assassinat de Donald Trump est survenue le samedi 13 juillet 2024 lors d’un rallye électoral à Butler en Pennsylvanie, alors qu’il n’était encore que candidat aux élections présidentielles américaines.
Durant son allocution, le futur président américain avait alors été atteint d’un projectile à l’oreille droite après plusieurs coups de feu tirés depuis le toit d’un hangar à proximité, causant un branle-bas parmi les agents des Services secrets pour le conduire en lieu sûr.
Une image de lui, le montrant le visage ensanglanté, mais le poing droit dans les airs, avait alors fait le tour du globe et la une de plusieurs médias locaux et internationaux.

Bilan: trois blessés et un mort
Hormis le candidat républicain, les tirs ont atteint trois de ses partisans qui se trouvaient dans la foule, dont Corey Comperator, un père de famille et pompier, qui serait «mort instantanément» après avoir été «atteint à la tête» en voulant protéger sa famille.
Deux autres hommes de la Pennsylvanie, identifiés par la police de l’État comme David Dutch, 57 ans, et James Copenhaver, 74 ans, avaient été blessés par les projectiles, mais les deux hommes ont survécu à leurs blessures.
Qui était le tireur?
Le tireur a été identifié par les autorités comme Thomas Matthew Crooks, 20 ans, un jeune homme «solitaire» et «réservé» qui était victime de harcèlement à l’école en raison de son habillement, avait révélé un camarade de classe.
Le motif de son geste n’a toujours pas été révélé, mais selon l’enquête, il avait annoncé ses intentions dans un message cryptique sur la plateforme de jeux vidéo Steam quelques jours avant l’attaque.
Le tireur ne présentait cependant aucune idéologie politique, alors qu’il s’était autant renseigné sur les allées et venues de Joe Biden que de Donald Trump, avant d’arrêter son choix sur le rassemblement du 13 juillet.
Il a été abattu le jour même par les tireurs d’élite des Services Secrets après avoir été «atteint à la tête» sur les lieux.
Des réactions partout dans le monde
La nouvelle de la tentative d’assassinat de Donald Trump a ricoché sur les quatre coins de la carte, alors que des dirigeants en Europe, en Amérique, en Asie et au Moyen-Orient ont notamment uni leurs voix pour dénoncer le geste.
L’opposant politique de Donald Trump, qui était alors président américain, Joe Biden, avait rapidement pris la parole pour enjoindre «tout le monde [à] condamner» ces violences, se disant soulagé d’apprendre que le candidat républicain se remettrait de l’incident.

«Pas de place pour la violence politique dans notre démocratie», avait à son tour réagi l’ex-président Barack Obama sur X, tandis que le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell avait condamné l’attaque en déplorant ces «actes de violence inacceptables contre des représentants politiques».
La femme du candidat républicain, Melania Trump, avait de son côté qualifié l’auteur de l’attaque de «monstre [...] qui a tenté d’éteindre la passion de Donald, son rire, son inventivité, son amour de la musique, et sa verve», avait-elle écrit sur X
Une seconde tentative d’assassinat
Quelques mois plus tard, le 15 septembre 2024, le candidat républicain avait à nouveau été pris pour cible, alors que des coups de feu avaient été entendus à son club de golf de West Palm Beach en Floride, au moment où il se trouvait entre le 5e et le 6e trou.

Un homme, identifié comme le militant pro-Ukraine Ryan Wesley Routh , 58 ans, avait été observé alors qu’il sortait des buissons près de la clôture donnant sur le golf, où une arme de type AK-47 munie d’un télescope et des sacs avaient été découverts.
Il a été arrêté et formellement accusé de crimes liés aux armes à feu.
Des répercussions sur la campagne?
Déjà qualifié d’événement historique en 2024, il est difficile de savoir si l’incident aura eu, ou non, un impact sur le résultat de l’élection américaine.
L’an dernier, des experts avaient indiqué que l’incident pourrait se révéler positif pour le candidat en faisant passer au second plan son verdict de culpabilité, qu’il traînait depuis mai 2024.
L’analyste pour l’AFP Wendy Schiller, professeure de sciences politiques à la prestigieuse université Brown, avait estimé à l’époque que cela pourrait «renforcer la base électorale de Trump et rassembler les républicains derrière lui».
«Mais je ne suis pas convaincue que cela va lui attirer les votes des électeurs indépendants», avait-elle précisé.