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L'article provient de Le Journal de Québec
Politique

Tensions à Manawan: Québec veut voir les dégâts sur le terrain

Photo d'archives
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Vincent Larin

2022-02-23T23:06:19Z
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Québec veut constater de visu la gravité des dégâts infligés par une compagnie forestière allée puiser du bois sur des terres ancestrales de la communauté Atikamekw de Manawan. 

• À lire aussi: Coupes à blanc près de Manawan: des ententes bafouées par l’industrie forestière

La tension était montée d’un cran lundi lorsque des membres de la communauté avaient constaté la présence de machinerie lourde sur leur terrain. Des travailleurs forestiers du Groupe Champoux alors avaient entamé la coupe de plusieurs arbres.

Mercredi, le ministre de la Forêt, Pierre Dufour, a indiqué que la compagnie avait finalement cessé ses activités de coupes. Selon lui, un imbroglio dans les ententes conclues entre la communauté et les compagnies forestières, une pratique courante dans le milieu, serait à la source du problème.

«On encourage les entreprises à regarder avec les familles qui ont des territoires pour s’entendre pour s’assurer que tout va bien, [mais] il semblerait que les entreprises disent une chose, mais vont plus loin», a-t-il expliqué.

Afin de trancher le différend, le ministre souhaite donc connaître la situation sur le terrain, où les coupes sur le territoire ancestral des Attikameks pourraient s’être limitées à un chemin d’accès afin de se rendre à l’endroit où elle voulait puiser le bois.

«[Il] faut voir qu’est-ce qu’il en est, quel est le dommage qui a été fait, a-t-il expliqué, mercredi. C’est bien beau d’être assis dans nos bureaux, mais à un moment donné il faut voir sur le terrain c’est quoi les enjeux».

Le ministre Pierre Dufour dit vouloir présenter une entente de règlement au grand chef de la nation atikamekw, Constant Awashish, d’ici vendredi.

L’incident de cette semaine survient dans un contexte où le Conseil des Atikamekw de Manawan a voté, le 18 janvier dernier, un moratoire sur la coupe d’arbres.

En vertu de ce règlement, le Groupe Champoux a d’ailleurs reçu un avis indiquant que l’entreprise devrait payer 50 000 $ par jour en amendes si elle continuait à couper des arbres dans le secteur de l’érablière.

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